Jean, Antoine Teissier de Marguerittes
1744 - 1794
Député en 1789, né à Nîmes (Généralité de Montpellier) le 30 juillet 1744, exécuté à Paris (Département de Paris) le 20 mai 1794, « fils de Jean-Joseph-Marie-Augustin-Christophe Teissier, chevalier, baron de Marguerittes, seigneur de Roquecombre, la Gainé, Coulons, etc., titulaire d'un office de secrétaire du roi, et de Marie de Salles », riche propriétaire, il s'était occupé de littérature, et était membre des Académies de Nîmes, de Lyon, de Montauban, lorsqu'il fut élu, le 31 mars 1789, député de la noblesse aux Etats-Généraux, par la sénéchaussée de Nîmes et de Beaucaire.
Il protesta contre la réunion des ordres, contre l'abolition des privilèges et contre les décrets de l'Assemblée. A l'organisation des municipalités, il fut maire de Nîmes (1er février 1790). Peu de temps après, il offrit à la garde nationale nîmoise un banquet qui fut suivi de scènes de désordre et de cris réactionnaires et où la cocarde blanche fut arborée. Il dut venir se justifier à la barre de l'Assemblée (11 mai 1790), et fut autorisé à reprendre son siège.
En 1793, il fut de nouveau dénoncé par Voulland, arrêté comme suspect, traduit devant le tribunal révolutionnaire de Paris, condamné et exécuté.
On a de lui : La Révolution de Portugal, tragédie (1775); Discours sur l'avènement du roi Louis XVI à la couronne (1775) ; Instruction sur l'éducation des vers à soie; Clémentine ou l'ascendant de la vertu, drame, et des brochures politiques.