Claude, Charles, Marie du Campe de Rosamel

1774 - 1848

Informations générales
  • Né le 24 juin 1774 à Frencq ( - Généralité d'Amiens France)
  • Décédé le 27 mars 1848 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 14 octobre 1836
Département
Var
Groupe
Majorité conservatrice
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 15 octobre 1836 au 3 octobre 1837
Département
Var
Groupe
Majorité conservatrice
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Var
Groupe
Majorité conservatrice
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 6 mars 1839
Département
Var
Groupe
Majorité conservatrice

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1839, ministre, pair de France, né à Frencq (Généralité d'Amiens) le 24 juin 1774 « du légitime mariage de Messire Claude Louis Marie du Campe chevalier seigneur de Rosamel... chevalier pensionnaire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Mestre de camp de cavalerie, lieutenant colonel du régiment Royal Navarre et de dame Marie Joseph Le Blond du Plouy son épouse », mort à Paris (Seine) le 27 mars 1848, il entra dans la marine à seize ans et débuta comme pilotin à bord d'un bâtiment caboteur de la Manche; puis il passa au service de l'Etat, obtint au concours, en janvier 1792, le grade d'aspirant de marine, et prit part en cette qualité aux combats soutenus en juin 1794 par l'amiral Villaret-Joyeuse contre la flotte anglaise.

Enseigne en 1797, il subit une courte captivité en Angleterre pendant l'année 1798, revint en France, fut nommé lieutenant en 1802, capitaine de frégate en 1808, et tint fréquemment la mer. La Pomone, qu'il commandait en 1811, rencontra, en se rendant de Corfou à Trieste, trois frégates anglaises; après un combat terrible, elle fut démâtée, écrasée par le feu roulant de l'ennemi, et forcée d'amener son pavillon; Rosamel, grièvement blessé à la tête, et fait de nouveau prisonnier, resta cette fois trois ans en Angleterre. La paix lui permit de rentrer en France. Un conseil de guerre s'assembla à Toulon pour juger sa conduite dans cette malheureuse affaire; elle fut estimée honorable et M. de Rosamel fut acquitté.

Promu capitaine de vaisseau (juillet 1814), puis, le mois suivant, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, il occupait à Cherbourg l'emploi de major de la marine depuis deux ans environ, lorsqu'il reprit la mer en 1817. Officier de la Légion d'honneur en 1821 puis commandeur en 1825, M. de Rosamel fut fait contre-amiral en octobre 1823, commanda la station navale de l'Amérique du Sud, et servit en 1828 dans le Levant sous M. de Rigny. Attaché à l'expédition d'Alger, sous les ordres de l'amiral Duperré, il obtint par son attitude énergique l'abolition de la piraterie et de l'esclavage des chrétiens.

La révolution de 1830 n'interrompit point son avancement. Appelé (novembre 1830) à la préfecture maritime de Toulon, il fut élevé, le 1er mars 1831, au grade de vice-amiral. Grand officier de la Légion d'honneur en avril 1833, il siégea, à la fin de l'année, au conseil d'amirauté. Puis, il entra, le 21 juin 1834, à la Chambre des députés, comme l'élu du 1er collège du Var (Toulon) par 156 voix (246 votants, 319 inscrits), contre 76 à M. Hyde de Neuville. Il siégea au centre, opina pour le ministère, avec la majorité conservatrice, et fut appelé, le 6 septembre 1836, à prendre le portefeuille de la Marine qu'il conserva jusqu'au 30 mars 1839. Sa nomination comme ministre l'obligea à se faire réélire député le 15 octobre 1836, par 151 voix (239 votants) ; la même circonscription le renomma encore successivement: le 4 novembre 1837, par 198 voix (204 votants, 325 inscrits) ; et le 2 mars 1839, par 219 voix (238 votants, 319 inscrits); le même jour, il avait été égarement élu par le 7e collège du Puy-de-Dôme (Ambert) avec 86 voix sur 168 votants, contre 82 à M. Molin, député sortant. M. de Rosamel opta pour Toulon et fut remplacé, le 13 avril 1839, à Ambert, par M. Molin. Au surplus, il n'avait pas eu à revenir au Palais-Bourbon comme député, ayant été presque aussitôt (le 7 mars 1839) appelé à la pairie.

Pendant son passage aux affaires on peut noter l'organisation des équipages de ligne et la création des matelots canonniers et des écoles d'artillerie navale destinées à leur instruction. Son administration fut encore signalée par l'expédition de Saint-Jean d'Ulloa et par les voyages scientifiques de l'Astrolabe, de la Vénus et de l'Artémise. Parfait honnête homme, il sortit du ministère plus pauvre qu'il n'y était entré, y ayant dépensé toutes ses économies, et il mourut sans laisser à ses enfants d'autre fortune que le modeste héritage qu'il avait reçu de son père. Il avait été élevé à la dignité de Grand croix de la Légion d'honneur, le 29 juillet 1845.

Date de mise à jour: février 2014