Les bustes de Marianne

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  • Buste de Marianne exposé salon des Mariannes

    Buste de Marianne exposé salon des Mariannes

  • Buste en bronze non daté et non signé présentant des symboles de l'égalité.

    Buste en bronze non daté et non signé présentant des symboles de l'égalité.

  • Buste en bronze pour cette représentation sobre de Marianne

    Buste en bronze pour cette représentation sobre de Marianne

  • Buste en plâtre patiné signé « FRANCIA » 1878. Une des Mariannes les plus répandues en France

    Buste en plâtre patiné signé « FRANCIA » 1878. Une des Mariannes les plus répandues en France

  • Buste en plâtre signé Mauger (première moitié du XXe siècle)

    Buste en plâtre signé Mauger (première moitié du XXe siècle)

  • Buste IIIe République en bronze représentant Marianne à demi dénudée sous son bonnet phrygien

    Buste IIIe République en bronze représentant Marianne à demi dénudée sous son bonnet phrygien

  •  Buste en biscuit de Sèvres signé Carrier-Belleuse de 1880. A remarquer, sur la cuirasse, la tête de Gorgone placée au dessus des tables de la Loi.

    Buste en biscuit de Sèvres signé Carrier-Belleuse de 1880. A remarquer, sur la cuirasse, la tête de Gorgone placée au dessus des tables de la Loi.

  • Plâtre blanc non signé, représentant Marianne, le buste légèrement dévoilé, la tête tournée vers la gauche et coiffée d'un bonnet phrygien orné d'une cocarde (seconde moitié du XIXe siècle).

    Plâtre blanc non signé, représentant Marianne, le buste légèrement dévoilé, la tête tournée vers la gauche et coiffée d'un bonnet phrygien orné d'une cocarde (seconde moitié du XIXe siècle).

  • Ce buste non signé (seconde moitié du XIXe siècle) en plâtre blanc, représente Marianne, légèrement maquillée, coiffée d'un chignon, d'anglaises et d'une couronne végétale. Il provient de la mairie de Cazouls d'Hérault

    Ce buste non signé (seconde moitié du XIXe siècle) en plâtre blanc, représente Marianne, légèrement maquillée, coiffée d'un chignon, d'anglaises et d'une couronne végétale. Il provient de la mairie de Cazouls d'Hérault

  • Terre cuite teintée vert bronze, sculptée par Charles HUG (1899-1979). Ce buste provient de la mairie de Vichy (Allier)

    Terre cuite teintée vert bronze, sculptée par Charles HUG (1899-1979). Ce buste provient de la mairie de Vichy (Allier)

  • Buste en terre cuite signé SAISSI (1913)

    Buste en terre cuite signé SAISSI (1913)

  • Buste en plâtre polychrome non signé portant l'inscription « Progrès »

    Buste en plâtre polychrome non signé portant l'inscription « Progrès »

  • Ce buste en plâtre peint de J.A. INJALBERT (1845-1933)

    Ce buste en plâtre peint de J.A. INJALBERT (1845-1933)

  • Buste de mairie représentant une Marianne guerrière et douloureuse (1914-1918)

    Buste de mairie représentant une Marianne guerrière et douloureuse (1914-1918)

Onglet actif : Présentation

C'est la Convention, en 1792, qui a décidé de représenter la République sous les traits d'une femme coiffée du bonnet phrygien, emblème de la Liberté. Le surnom familier de Marianne lui a été donné à la même époque, dans le Languedoc d'abord, par la « vox populi ». Sans doute parce que ce prénom, formé du nom de la Vierge et de sa mère, était très répandu dans le petit peuple, au XVIIIe siècle, et qu'il convenait donc à la jeune République qui en était issue.
La coutume d'installer un buste de Marianne dans les mairies remonte aux premières années de la Troisième République. Mais en 1871, pour donner du nouveau régime une image plus sage, le président Adolphe Thiers a interdit la représentation du bonnet révolutionnaire, considéré comme un « emblème séditieux ». C'est pourquoi les plus anciennes Mariannes de mairie sont simplement coiffées d'une couronne végétale composée d'épis de blé, de feuilles de chêne ou de rameaux d'olivier, parfois surmontée de l'étoile, symbole des Lumières. Le bonnet phrygien ne réapparaîtra qu'en 1879.
Il n'y a jamais eu de buste officiel de la République. Chaque sculpteur est libre de représenter Marianne à sa façon et chaque maire est libre de choisir son modèle. Ainsi s'explique l'extraordinaire diversité des bustes de mairie. Récemment, la mode a voulu qu'on donne à Marianne les traits d'artistes célèbres, mais elle a eu bien d'autres visages, aimables ou sévères, et toujours anonymes, comme en témoigne cette exposition.
Au XIXe siècle, Marianne a fait l'objet d'une véritable dévotion populaire. On trouvait dans le commerce quantité de petits bustes en bronze ou en plâtre qui prenaient place chez les républicains fervents, à l'instar du crucifix ou de la statuette religieuse dans les foyers catholiques. Cette production à usage domestique a totalement disparu.
Les bustes de Marianne de la collection Pierre Bonte, ont été installés dans quatre vitrines du vestibule de la Bibliothèque, en septembre 2005