Henri Maupoil

1891 - 1971

Informations générales
  • Né le 11 juillet 1891 à Dezize-les-maranges (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 30 octobre 1971 à Dezize-les-maranges (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1936 au 1er janvier 1944
Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1958

Biographies

Né le 11 juillet 1891 à Dezize-les-Maranges (Saône-et-Loire).

Député de Saône-et-Loire de 1924 à 1936.
Ministre des Pensions du 7 juin 1935 au 22 janvier 1936.
Sénateur de Saône-et-Loire de 1936 à 1944.

Viticulteur, Maupoil paya un lourd tribut à la guerre ; il en revint mutilé. Sa brillante conduite lui valut la Légion d'honneur et la médaille militaire avec sept citations.

Il débuta dans la vie publique comme maire de Dezize-les-Maranges, sa ville natale, et devint conseiller général en 1920.

Maupoil se présenta aux élections législatives de 1924. Il fut élu au quotient avec 20.570 suffrages, sur la liste d'union des gauches. Cinq listes étaient en présence : la liste du bloc ouvrier paysan, la liste socialiste, la liste d'union des gauches, la liste de concentration républicaine et la liste d'alliance républicaine.

En 1928, il sollicita le renouvellement de son mandat. Il fut réélu, au second tour, dans la 1re circonscription d'Autun, par 9.142 voix sur 15.115 votants contre 4.637 à Renaud et 1.190 à Vielle. Au premier tour, il obtint 6.707 voix sur 15.669 votants contre 4.916 à Renaud, 2.079 à Larue et 1.399 à Vielle. Il fut confirmé une troisième fois dans son mandat en 1932. Il l'emporta par 8.753 voix sur 14.406 votants contre 3.468 à Lioucart, 1.192 à Simon et 887 à Vielle.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe radical et radical-socialiste. Il fit partie des commissions suivantes : agriculture ; pensions ; mines et force motrice ; commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 ; il fut secrétaire de la commission des boissons.

Maupoil s'occupa des questions agricoles, et plus spécialement des questions viticoles ; il fut d'ailleurs président de la fédération viticole. Il s'intéressa également aux pensions des mutilés, ascendants, veuves de guerre, etc…

En 1935, il devint ministre des Pensions dans le 4e cabinet Laval qui, le 7 juin, remplaça le cabinet Fernand Bouisson. En cette qualité, il prit part à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1936.

Le 20 octobre 1935, il se présenta aux élections sénatoriales. Au premier tour, il arriva en tête avec 621 voix sur 1.263 votants et au deuxième tour il fut élu par 724 voix sur 1.263 votants. Il se présenta sans succès aux élections législatives de 1936. Au premier tour, il obtint 1.947 voix sur 15.011 votants, devancé par Roux, socialiste élu au second tour et Renaud.

Au Sénat, Maupoil fut membre de la commission d'hygiène et de prévoyance sociale et membre de la commission du commerce. Il continua à s'intéresser aux questions agricoles et viticoles ainsi qu'à la situation des victimes de guerre.

Le 10 juillet 1940, il vota le projet de loi constitutionnelle soumis à l'Assemblée Nationale de Vichy par le maréchal Pétain.




Né le 11 juillet 1891 à Dezize-les-Maranges (Saône-et-Loire)
Décédé le 30 novembre 1971 à Dezize-les-Maranges

Député de Saône-et-Loire de 1924 à 1936 Ministre des pensions du 7 juin 1935 au 22 janvier 1936
Sénateur de Saône-et-Loire de 1936 à 1944
Conseiller de la République puis sénateur de Saône-et-Loire de 1948 à 1958

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2412)

Le 10 juillet 1940, Henri Maupoil vote l'octroi des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Dénoncé par le sous-préfet d'Autun pour ses positions patriotiques, il est arrêté le 17 juin 1944 et déporté le 15 juillet à Theresienstadt. A la Libération, il est relevé, le 1er octobre 1945, de son inéligibilité en raison de sa conduite sous l'occupation. Le jury d'honneur reconnaît ainsi qu'il a « participé à la lutte, qu'il a collaboré activement avec l'armée secrète ; qu'il a publiquement exhorté des jeunes gens astreints au STO à ne pas partir pour l'Allemagne ». Il retrouve ses mandats de maire de Dezize-les-Maranges- qu'il occupera jusqu'à sa mort - et de conseiller général de Couches-les-Mines. Lors de son élection au Conseil de la République en novembre 1948, le Courrier de Saône-et-Loire assure que « son courage de soldat, ses titres de déporté lui valent un prestige que nul ne saurait discuter ».

Viticulteur, président du syndicat agricole de Dezize-les-Maranges, Henri Maupoil a toujours agi pour la défense de la viticulture et de l'agriculture, souhaitant lutter contre l'exode rural, développer l'électrification des campagnes ainsi que le crédit agricole, et donner aux ruraux les moyens d'accéder à la petite propriété. Il eut l'occasion de veiller à l'application de cette politique agricole après son élection au Conseil de la République, le 7 novembre 1948, pour le Rassemblement du peuple français. Il est réélu en 1952 sur la liste du parti radical et radical socialiste, et RGR.

Dès 1948, ayant rejoint le groupe RPF, il est nommé membre de la commission des pensions (puis en 1951 et de 1953 à 1958), ainsi que de la commission du ravitaillement et des boissons (devenue commission des boissons en 1952) dont il restera membre jusqu'en 1958. Il est également membre de la commission de la défense nationale en 1949 et 1950, de la commission de la production industrielle en 1952 et de 1954 à 1956, et de la commission de la presse, de la radio et du cinéma de 1953 à 1958. Son activité parlementaire très soutenue prouve son investissement à la fois pour son département, pour l'agriculture, ainsi que pour les anciens combattants.

Au cours de son mandat, Henri Maupoil s'est manifesté de nombreuses fois pour défendre les agriculteurs et les intérêts de la production viticole française. Ainsi s'est-il insurgé en 1949 contre l'administration française qui mettait un frein à l'exportation des vins français ; de même, l'année suivante, il présente au ministre de l'agriculture une question orale à propos d'un arrêté ordonnant le blocage d'une grande partie de la récolte des vins de 1950. En 1951, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif aux dépenses de fonctionnement des services de l'agriculture, ainsi qu'à la proposition de résolution tendant à accorder une aide au stockage du vin ; puis en 1952, il prend part à la discussion de la proposition de loi relative à l'assainissement du marché du vin. En 1953, il dépose un rapport au nom de la commission des boissons sur le projet de loi modifiant le statut de l'appellation Champagne, et il dépose également une proposition de loi tendant à exonérer du droit de licence les bouilleurs de cru dont l'exploitation agricole constitue l'activité principale. La même année, il demande au ministre de l'agriculture quelles mesures sont prises pour combattre la fièvre aphteuse. En 1954, il dépose un rapport sur la proposition de loi tendant à la création d'un comité interprofessionnel du cassis de Dijon. Enfin, en 1956, il est entendu au cours du débat sur les questions orales relatives à la politique agricole du Gouvernement.

Henri Maupoil est également monté à la tribune pour défendre ses concitoyens de Saône-et-Loire. En 1950 et 1951, il dépose des propositions de résolutions demandant au Gouvernement de venir en aide aux victimes des pluies torrentielles et des gelées détruisant deux années consécutives les récoltes des viticulteurs de Saône-et-Loire, ainsi qu'aux victimes des inondations de novembre 1950 et 1951. En 1953, il dépose un amendement réclamant le rétablissement du crédit relatif à l'exploitation des schistes bitumeux d'Autun. Enfin, en 1957, il intervient au cours du débat sur les prêts aux collectivités locales, demandant que les communes, notamment celles de Saône-et-Loire, puissent obtenir des prêts de la caisse des dépôts et consignations.

Mais si Henri Maupoil s'est battu à de nombreuses reprises pour faire valoir les droits de ses concitoyens et des viticulteurs, il s'est aussi intéressé à d'autres questions, touchant notamment aux travaux publics, aux transports et au tourisme, mais aussi à la réduction des effectifs de gendarmerie. Il est également intervenu lors de la discussion sur le projet de loi instituant la communauté européenne du charbon et de l'acier, et lors de plusieurs lois de finances.

Enfin, Henri Maupoil s'est investi en faveur des anciens combattants, en intervenant, en 1952 et en 1953, dans la discussion du projet de loi relatif aux dépenses de fonctionnement des services des anciens combattants et victimes de la guerre.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle. Il quitte le Palais du Luxembourg, battu aux élections du 8 juin 1958.

Lors de l'élection législative de 1928, Henri Maupoil s'était engagé devant ses concitoyens à être « un vigilant défenseur des intérêts français en général, et de notre région en particulier ; un patriote sans forfanterie, et un mandataire qui veillera sur la République ». Il a, pendant la guerre et lors de tous ses mandats, particulièrement en tant que membre de la Haute assemblée, tenu cet engagement, ce qui lui valu d'être décrit par le Courrier de Saône-et-Loire comme « l'une des personnalités les plus en vue du département ». Il était grand-officier de la Légion d'honneur à titre militaire.