Louis Nail

1864 - 1920

Informations générales
  • Né le 27 septembre 1864 à Chateau-gontier (Mayenne - France)
  • Décédé le 25 octobre 1920 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Morbihan
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Morbihan
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 25 octobre 1920
Département
Morbihan
Groupe
Parti radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 septembre 1864 à Château-Gontier (Mayenne), mort le 9 avril 1920 à Paris (6e).

Député du Morbihan de 1910 à 1920. Sous-secrétaire d'Etat à la Marine du 29 octobre 1915 au 12 décembre 1916.

Sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande du 14 décembre 1916 au 4 juillet 1917. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice du 16 novembre 1917 au 20 janvier 1920.

Après avoir obtenu la licence en droit à Paris, Louis Nail se fit inscrire comme avocat au barreau de Lorient, dont il sera bâtonnier. Il débuta dès 1898 dans la vie publique en entrant au Conseil général du Morbihan, qui le choisit comme président en 1913. Dans l'intervalle il exerça les fonctions de maire de Lorient, de 1904 à 1912, marquant ces huit années d'administration par quelques réformes édilitaires.

Candidat aux élections législatives du 24 avril 1910 qui ont lieu au scrutin uninominal, il est élu au second tour par 5.366 voix sur 14.010 votants, contre 4.662 à Guieyesse, député sortant, et 3.889 à Sévène. Au premier tour, Guieyesse avait obtenu 4.479 voix sur 14.173 votants et Nail 4.315.

Inscrit au groupe radical-socialiste, il est membre de la commission de la marine, de la commission des économies et de la commission des pensions civiles. Il présente diverses propositions de loi, rapports et avis, et prend part notamment à la discussion du budget pour 1911, du projet de loi autorisant la mise en chantier de bâtiments dans le courant de l'année 1911, du budget pour 1912, du projet de loi relatif à la constitution de la flotte à titre de rapporteur, du budget pour 1913, du projet de loi portant organisation du corps des officiers de la marine et du corps des équipages de la flotte comme rapporteur et enfin à la discussion du budget pour 1914.

Aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914 qui ont lieu au scrutin uninominal, il est réélu au second tour par 6.957 voix sur 11.777 votants contre 4.291 à Philippot, socialiste unifié. Au premier tour, il avait obtenu 6.120 voix sur 14.015 votants, contre 3.363 à Sévène et 2.302 à Philippot.

Au cours de cette législature, il est membre de la commission des crédits, de celle de la marine, et de la commission du budget. Il présente divers rapports et prend part, comme rapporteur, à la discussion du projet de loi relatif à l'interdiction de l'absinthe. Il prend part à l'importante discussion relative au programme naval soulevée à la Chambre le 11 février 1911 à l'occasion de la mise en chantier de deux nouveaux cuirassés, et il est le rapporteur du programme naval ainsi que de la loi des cadres du génie maritime.

Il est nommé sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande dans le 5e cabinet Briand constitué le 29 octobre 1915, et conserve les mêmes fonctions dans le 6e cabinet Briand du 12 décembre 1916 ainsi que dans le cabinet Ribot du 20 mars 1917.

La réorganisation des services de la marine marchande, d'importance primordiale à l'époque, avait été plusieurs fois réclamée par la Chambre et Nail y avait longuement travaillé : un décret du 4 juillet 1917 consacrait cette réorganisation mais nommait sous-secrétaire d'Etat à la tête du nouveau service Anatole de Monzie, sans qu'un mot fût dit du sort de Nail qui rentrait ainsi dans le rang. Lorsque celui-ci prit séance pendant le Comité secret du 5 juillet, il fut applaudi par nombre de ses collègues.

En qualité de député, Louis Nail prend part à la discussion d'une interpellation concernant l'achat de navires à l'étranger.

Lorsque Clemenceau forma le ministère qui succéda au cabinet Painlevé et qui fut constitué le 16 novembre 1917, Louis Nail reçut le portefeuille de la Justice.

Aux élections générales du 16 novembre 1919 qui ont lieu au scrutin de liste départemental, il est élu sur la liste d'union républicaine avec 50.447 voix sur 107.245 votants.

Il meurt le 9 octobre 1920 à Paris, à l'âge de 55 ans.