Napoléon, Marie Nompère de Champagny
1806 - 1872
Député au Corps législatif de 1852 à 1870, né à Paris, le 29 octobre 1806, mort au château de la Balluère, commune de Broons-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), le 31 janvier 1872, il était le troisième fils du duc de Cadore ; (le second, qui fut de l'Académie française, François-Joseph-Marie-Thérèse-Nompère, comte de Champagny, n'a fait partie d'aucune assemblée parlementaire).
Il eut Napoléon Ier pour parrain, fit ses études au collège de Louis-le-Grand, étudia le droit, et fut reçut avocat en 1830, puis docteur en droit. Il épousa (1837) la fille du général Hercule Corbineau; puis il se retira dans ses propriétés de Bretagne à Loyat (Morbihan), et publia des travaux spéciaux sur la législation et l'agriculture.
Auteur d'un Traité de la police municipale, ou de l'autorité des maires, de l'administration et du gouvernement en matières réglementaires (Paris, 1844-1861, 4 volumes), puis d'une brochure sur les Garanties à demander au suffrage universel (1850), il se présenta plusieurs fois sans succès à la députation sous Louis-Philippe et sous la Seconde République, et entra dans la carrière politique le 29 février 1852, comme député de la 3e circonscription du Morbihan au Corps législatif, élu avec l'appui du gouvernement, par 18 118 voix (23 998 votants, 39 120 inscrits), contre M. Paul Harscouët de Saint-Georges, ancien représentant, 5 747 voix. Il était alors maire de sa commune. Il fut de la majorité, s'associa à l'établissement de l'Empire et à la plupart des votes de la droite dynastique jusqu'à la fin du règne.
Il a été été réélu successivement :
- le 22 juin 1857, par 24 477 voix (24 557 votants, 35 996 inscrits) ;
- le 1er juin 1863, par 25 416 voix (25 573 votants, 37 630 inscrits),
- et le 24 mai 1869, par 23 559 voix (24 098 votants, 38 515 inscrits).
Il se prononça en 1857, contre l'annexion de la banlieue de Paris, et réclama, en 1860, la péréquation de l'impôt foncier.
Membre du Conseil général du Morbihan dont il fut vice-président en 1867, M. de Champagny avait reçu (1861) la croix de la Légion d'honneur, et plusieurs médailles dans divers concours agricoles.