Louis, Joseph Cavrois

1756 - 1833

Informations générales
  • Né le 27 juin 1756 à Saulty ( - Généralité de Lille - France)
  • Décédé le 26 mars 1833 à Pas-en-Artois (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 13 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Pas-de-Calais

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du Pas-de-Calais à la Chambre des Cent-jours, né à Saulty (Généralité de Lille, France), le 27 juin 1756, mort à Pas-en-Artois (Pas-de-Calais), le 26 mars 1833, il était l'aîné des six enfants d'une modeste famille de judicature de l'Artois.

Ses parents le destinaient à l'église, et l'envoyèrent au collège de Saint-Vaast, à Douai; mais, à 20 ans, Cavrois s'engagea dans les dragons de Monsieur, en garnison à Douai (11 octobre 1776), passa, le 16 juillet 1779, au 2e chasseurs où il devint brigadier le 1er mars 1780, entra fourrier dans les chasseurs des Pyrénées le 21 septembre 1784, et devint maréchal des logis le 25 septembre 1787, puis adjudant sous-officier aux chasseurs de Guyenne le 1er mai 1789, et sous-lieutenant dans le 8e chasseurs à cheval le 25 septembre 1791. Lieutenant, du 24 juillet 1792, il prit part aux batailles de Valmy et de Jemmapes, et suivit Dumouriez jusqu'en Hollande où il fut fait capitaine le 21 février 1793. Envoyé à l'armée des Pyrénées comme chef d'escadron au 14e chasseurs le 5 mars 1793, Cavrois se distingua à l'assaut du camp espagnol de Peyrestortès, y entra le premier, et fut nommé sur le champ de bataille adjudant général chef de brigade, et bientôt après, général de brigade, le 27 octobre 1793.

Mais les insuccès du général Davoust éveillèrent les soupçons de la Convention; compris dans la proscription du 3 nivôse an II, Cavrois fut enfermé avec ses chefs dans la prison de Perpignan, d'où il put s'évader le 15 prairial an II, grâce à la complicité de la geôlière qui était sa compatriote. Il se cacha, à Perpignan, chez M. Vadié, et reprit du service après le 9 thermidor.

Il passa à l'armée du Rhin en septembre 1794, où il se battit vaillamment en plusieurs rencontres ; fait prisonnier en vertu de la capitulation de Manheim, le 5 frimaire an IV, il resta dans une citadelle autrichienne jusqu'au 3 mai 1797, date du traité de Léoben. En raison des fatigues de la captivité et de ses blessures, il fut mis en service sur le territoire, et resta à Arras comme commandant l'arrondissement de l'Aisne et du Pas-de-Calais. Il se laissa alors porter à la députation, et obtint une honorable minorité.

Envoyé, le 4 fructidor an VII, à l'armée d'Angleterre, il prit part à la victoire de Bergen, fut chargé du commandement de la 15e division militaire en résidence à Maëstricht, et bientôt porté malgré lui au traitement de réforme (21 mai 1801). Bonaparte adoucit cette mesure, conséquence du traité de Lunéville, en lui donnant le commandement de la 12e division à Nantes (26 floréal an X), et en le nommant, en une année, an XII, chevalier, officier et commandeur de la Légion d'honneur. Le 1er septembre 1805, il obtenait de partir pour l'armée de Naples, puis en 1808, pour l'armée d'Espagne, où il lutta pendant quatre ans contre la disette de vivres et de fourrages ; il s'en plaignit vivement au ministre de la guerre, comte de Montbrun qui, pour toute réponse, le suspendit et le mit à la retraite (20 septembre 1813).

Cavrois se retira à Nantes, après 37 années de services militaires. Nommé chevalier de Saint-Louis et maréchal de camp le 14 septembre 1814, Cavrois, qui venait de se fixer à Arras, fut élu représentant du Pas-de-Calais, par le collège de département, à la Chambre des Cent-jours, le 13 mai 1815. Au retour de Louis XVIII, Cavrois se retira à Toulouse; puis ayant envoyé son adhésion au roi, il vint se fixer à Paris jusqu'en 1821, puis à Pas-en-Artois, où il accepta les fonctions de maire, trois ans avant sa mort.