Louis Deschamps

1878 - 1925

Informations générales
  • Né le 23 décembre 1878 à Lamballe (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 24 avril 1925 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 31 août 1913 au 31 mai 1914
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 décembre 1878 à Lamballe (Côtes-du-Nord), mort le 24 avril 1925 à Paris.

Député d'Ille-et-Vilaine de 1913 à 1924.

Sous-secrétaire d'Etat chargé des services de démobilisation du 6 décembre 1918 au 28 novembre 1919.

Sous-secrétaire d'Etat aux Postes, télégraphes et téléphones du 28 novembre 1919 au 11 juillet 1920.

Ses études de droit terminées, Louis Deschamps s'inscrit au Barreau de Rennes. Excellent avocat, orateur écouté, il devient conseiller municipal de Rennes, puis conseiller général d'Ille-et-Vilaine. En 1913, le député de la première circonscription de Rennes, M. le Hérissé, étant élu sénateur, ses amis radicaux le sollicitent pour se présenter à l'élection partielle qui suit. Il est élu le 31 août 1913, au premier tour de scrutin, par 11.267 voix sur 13.589 votants et s inscrit au groupe de la gauche radicale.

Au cours de ce premier et court mandat, il se fait remarquer en intervenant dans le débat sur l'enseignement professionnel agricole.

Candidat à nouveau aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, il est réélu au deuxième tour de scrutin par 9.825 voix contre 9.136 à M. Thuau son concurrent de droite, sur 19.182 votants. Dans sa profession de foi, où il se présente sous l'égide « de notre vieux comité d'union républicaine » il affirme « ne connaître d'adversaires que parmi ceux qui combattent les lois républicaines». Il se prononce pour la pleine liberté de conscience dans la tolérance mutuelle, pour la liberté de l'enseignement à condition que les « institutions laïques » soient défendues contre les attaques dont elles sont l'objet. Il développe un programme de lois sociales : retraites ouvrières, allocations, protection des travailleurs. Il défend le service militaire de trois ans voté avant sa première élection, qui lui semble indispensable à l'intérêt de la Patrie.

Membre des Commissions de l'enseignement et des beaux-arts, du suffrage universel, du travail et de l'armée, il sera un député assidu et actif. Adversaire des monopoles (tabacs et allumettes et chemins de fer) par libéralisme, il s'efforcera de promouvoir son programme social. Auteur d'une proposition de loi sur la participation aux bénéfices dans les entreprises d'Etat, il sera rapporteur de la proposition sur les sociétés à participation ouvrière.

Mais, voici la guerre. Il se préoccupe des difficultés quotidiennes des soldats et de leurs familles : congé des femmes de permissionnaires, ravitaillement civil dans la zone des armées. Rapporteur des lois d'appel sous les drapeaux en 1917 et 1918, il propose la création d'une Cour de justice chargée de juger les fautes commises par les officiers généraux dans l'exercice de leur commandement.

Puis, vient la démobilisation et il s'attache à la situation sociale des démobilisés. Aussi quand Clemenceau créera le 6 décembre 1918 un poste de Sous-secrétaire d'Etat chargé des services de démobilisation, c'est à Louis Deschamps qu'il confiera ce poste. Il en sera le seul titulaire et, quand le secrétariat est supprimé le 28 novembre 1919, Clemenceau lui confie les Postes, télégraphes et téléphones.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, Louis Deschamps est réélu avec 47.698 voix sur 114.347 votants, deuxième de la liste républicaine d'Ille-et-Vilaine qui compte quatre élus contre trois à la liste du Comité d'union nationale et un à la liste socialiste. Il s'inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique. Il restera Sous-secrétaire d'Etat aux P.T.T. jusqu'au 12 janvier 1921 (fin du Cabinet Clemenceau - Cabinets Millerand - Cabinet Georges Leygues). A ce poste, il s'occupe de l'installation en France du téléphone automatique ; il crée la station de Sainte-Assise, près de Fontainebleau, et pose la première pierre de celle de Hins, près de Bordeaux, afin que la France ne soit plus uniquement tributaire des câbles étrangers ; il fait voter le relèvement des taxes téléphoniques.

Ayant quitté le Gouvernement, il sera membre des Commissions des affaires étrangères, de la marine militaire et des travaux publics. Il dépose en 1921 une proposition de loi tendant à la cession des téléphones à une société privée. Jusqu'à la fin de son mandat, il reste préoccupé de P.T.T. et de problèmes financiers.

Aux élections du 11 mai 1924, il n'est pas réélu, la liste concurrente d'union républicaine et de concorde nationale passant en entier. En décembre de la même année, il démissionne du conseil municipal et du conseil général. Il meurt prématurément à Paris le 25 avril 1925, à l'âge de 47 ans.