Louis, Jean, Georges Dupin

1864 - 1951

Informations générales
  • Né le 4 février 1864 à Saint-etienne (Loire - France)
  • Décédé le 28 décembre 1951 à Montbrison (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Loire
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Loire
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Né le 4 février 1864 à Saint-Etienne (Loire), mort le 28 décembre 1951 à Montbrison (Loire).

Député de la Loire de 1919 à 1924 et de 1928 à 1932.

Louis Dupin naquit à Saint-Etienne où son père était négociant. Ses études achevées et sa licence en droit obtenue, il s'établit avocat et s'intéressa dès sa jeunesse à la chose publique, puisqu'il entra au conseil municipal de Montbrison à l'âge de 28 ans, en 1892. Lorsqu'il se présenta aux élections générales législatives de 1919, il était adjoint au maire de Montbrison mais pouvait, quatre ans plus tard, faire valoir auprès des électeurs le titre de premier magistrat de cette ville, charge qu'il occupera encore à la veille de la seconde guerre mondiale. Comme bien d'autres parlementaires, Louis Dupin avait été éprouvé par la guerre de 1914-1918 au cours de laquelle son second fils avait été tué. Il était d'ailleurs en 1919 le président de l'Union des pères et des mères dont les fils sont morts pour la Patrie. Il se présenta pour la première fois à la députation lors des élections générales législatives du 16 novembre 1919. Inscrit en troisième position sur la liste de l'Entente républicaine démocratique conduite par le docteur Gilbert Laurent, député sortant, les 132.611 votants du département de la Loire lui assignent la seconde place en lui accordant 52.810 suffrages : il est élu au quotient électoral. Lors des élections générales des 11 et 25 mai 1924, il est second de la liste d'Union républicaine, conduite par Jean Taurines, qui n'eut aucun élu : il avait personnellement obtenu 59.395 voix sur 154.758 votants, la majorité absolue étant de 76.691 voix. Le retour au scrutin uninominal lors des élections générales des 22 et 29 avril 1928 lui permettra d'être élu dans la première circonscription de Montbrison dès le premier tour de scrutin, avec .8.994 voix sur 17.021 votants, contre 6.592 suffrages à l'avoué radical Corsin et 860 au communiste Thomas. Mais en 1932 la situation se renverse et, le 1er mai, Louis Dupin en obtenant 7.840 suffrages sera battu de 764 voix par Me Corsin qui en totalise 8.604 sur 16.981 votants, 331 bulletins allant au candidat communiste Thomas.

Elu en 1919 sur un programme préconisant avant tout « la paix à l'extérieur, la paix à l'intérieur », mais aussi la réforme gouvernementale et parlementaire, la stabilité, la limitation de l'initiative du Parlement en matière de dépenses, une meilleure répartition des impôts et mettant au premier rang la lutte contre le bolchevisme, le collectivisme et l'étatisme, mais aussi la défense de l'agriculture et l'union des classes, il siégea à la Chambre dans les rangs de l'Entente républicaine et démocratique.

En 1928, c'est un programme d'union nationale, de redressement économique et financier, de lutte contre la propagande communiste, de respect de la propriété et d'amélioration de la vie rurale, d'égalité fiscale et de liberté économique qu'il soumet à l'approbation de ses électeurs. Il s'inscrivit alors, au Palais Bourbon, à l'Union républicaine démocratique (U.R.D.).

Pendant la première législature au cours de laquelle il siégea, la douzième, il fit partie de diverses Commissions, dont celle de l'administration générale, départementale et communale dès 1920, dont il fut l'un des vice-présidents, et celle des marchés de la guerre.

En 1921, il déposa une proposition de résolution relative à la protection des propriétés forestières communales et, l'année suivante, une proposition de loi tendant à assurer le secret et la liberté du vote ainsi que la sincérité des opérations électorales, qui fut rapportée avec un projet de loi sur les candidatures, mais sur lesquels la Chambre ne statua pas.

Son œuvre de rapporteur fut assez fournie. En tant que membre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale, il rédigea les rapports, dès 1922, sur le renouvellement triennal des conseils généraux et des conseils d'arrondissement, sur la date de renouvellement desdits conseils, sur la facultés pour les communes d'accorder des concessions centenaires dans les cimetières, ainsi que deux rapports supplémentaires sur la même proposition ; en 1923 et 1924 il eut à donner, au nom de cette même Commission, des avis sur des autorisations de congrégations, en 1924 sur une proposition de loi présentée par René Coty tendant à modifier la loi portant ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1917, sur la modification du régime financier des collèges communaux et sur la constitution d'un corps de police militaire ; au titre de la Commission des marchés de la guerre, il eut à rapporter en 1922 le projet de loi modifiant la loi du 14 août 1885 sur la fabrication et le commerce des armes, la proposition de résolution tendant à faire hâter le vote par le Sénat du projet de loi sur la révision des marchés de la guerre ; toujours en 1922, il présenta un rapport sur les marchés conclus depuis le début de la guerre (achats de vins espagnols, mission Taupenas), en 1923, sur le même objet, à propos des fournitures de moteurs pour avions de chasse, et en 1924 à propos des marchés de bois coloniaux passés en 1918 et 1919, toutes mesures a la discussion desquelles il prit une part active. Il s'intéressa aux budgets des exercices de la législature à des titres divers : intérieur, justice, guerre, travaux publics, et au projet de loi relatif à la création de nouvelles ressources fiscales en 1920. Il monta à la tribune non seulement pour soutenir les rapports dont il était chargé, mais encore pour prendre la parole sur le nouveau régime des chemins de fer d'intérêt général (1920), la modification de la taxe sur le chiffre d'affaires, le statut des officiers à titre temporaire, la législation sur les loyers (1921), les avantages de carrière consentis aux fonctionnaires mobilisés, la sauvegarde des intérêts français en Extrême-Orient, la question de l'expulsion des locataires (1922), les baux commerciaux et industriels, la réforme du régime des pensions civiles et militaires (1923), la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales, les incendies de forêts, l'organisation générale de l'armée, les cadres et effectifs de celle-ci et la navigation aérienne (1924).

Lorsqu'en 1928, il retrouva sa place au Palais Bourbon il retrouva aussi tout naturellement son siège à la Commission de l'administration générale, départementale et communale. Il fut l'auteur d'une proposition de loi, en 1931, tendant à exonérer de tout impôt les immeubles appartenant à des communes et affectés à des services d'utilité publique.

Cette fois-ci encore il fut un infatigable rédacteur de rapports : la Commission de l'administration générale lui en demanda plus d'une trentaine, de 1929 à 1932, sur des rattachements, des érections ou des divisions de communes; il rapporta en outre, en 1929, la loi du 29 avril 1930 et sa modification du 27 juillet suivant, sanctionnant la proposition de loi Aubaud-Jammy Schmidt, tendant à autoriser les communes à bénéficier de la loi de 1886 sur les loteries pour l'acquisition de matériel d'incendie, ou pour l'organisation de concours ou de manœuvres cantonales d'extinction d'incendie, ainsi que des mesures relatives aux impressions administratives départementales ou concernant des questions de récompenses dans l'administration communale, et enfin le projet de loi et ses annexes sur le renouvellement triennal des conseils généraux et des conseils d'arrondissement issu de la loi du 10 août 1871.

Ses interventions à la tribune concernèrent non seulement les mesures dont il fut le rapporteur, mais aussi les budgets de la législature à la discussion desquels il participa aussi fidèlement que lors de son premier mandat sur les chapitres de l'intérieur, de la guerre, des travaux publics, de la justice, des beaux-arts ou des P.T.T. Il intervint aussi, en 1930, à propos des autorisations de congrégations, de la loi sur les loyers, de l'organisation des tribunaux de première instance de l'ouverture d'un crédit pour les victimes de la catastrophe de Fourvières, en 1931, de l'installation d'un système de votation électrique à la Chambre, de la réalisation de certains travaux pour perfectionner l'outillage national et des baux à ferme.

Après son échec aux élections générales de 1932, Louis Dupin abandonna la vie politique, mais continua cependant à s'occuper de l'administration de Montbrison.

Il mourut dans la capitale forézienne, là ou s'était déroulée sa carrière politique, le 28 décembre 1951, à l'âge de 87 ans.




Né le 4 février 1864 à Saint-Etienne (Loire)
Décédé le 28 décembre 1951 à Montbrison (Loire)

Député de la Loire de 1919 à 1924 et de 1928 à 1932

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1560 à 1562)

Pendant l'Occupation, Louis Dupin est confirmé dans ses fonctions de maire de Montbrison par le préfet de la Loire, le 31 mai 1941. Il conserve ce mandat jusqu'au 18 juin 1943.

Il abandonne ensuite la politique et meurt à Montbrison le 28 décembre 1951, à l'âge de 87 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.