Alexandre Brugerolle de Fraissinette

1902 - 1964

Informations générales
  • Né le 28 février 1902 à Palladuc (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 10 décembre 1964 à Saint-etienne (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 10 décembre 1964
Département
Loire
Groupe
Rassemblement démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 28 février 1902 à Palladuc (Puy De Dôme)

Décédé le 10 décembre 1964 à Saint-Étienne (Loire)

Conseiller de la République, puis Sénateur de la Loire de 1948 à 1955

Après des études secondaires à Clermont-Ferrand, Alexandre de Fraissinette étudie le droit à Dijon, puis à Lyon.

Sa licence obtenue, il est journaliste à la Tribune Républicaine, de 1927 à 1937. Puis il rejoint comme avocat le barreau de Saint-Étienne, où il défend en particulier le parti communiste, et la GGTU.

Lors de l'élection législative partielle des 12 et 19 juin 1938 dans la première circonscription de Saint-Étienne, il est candidat du Parti de défense ouvrière socialiste, et recueille au premier tour 1 578 voix sur 17 585 suffrages exprimés, ce qui ne lui permet pas d'être élu.

Durant l'occupation, il participe activement à la défense des résistants arrêtés, notamment lors du jugement des « terroristes de Saint-Étienne et de Lyon ».

Son courage lui vaut d'être arrêté le 19 décembre 1943 à Saint-Étienne, d'où il est transféré à Compiègne, puis en Allemagne. Il est ainsi déporté à Buchenwald, en janvier 1944, à Mauthausen en février, puis à Güsen en avril. Il rentre en France le 19 mai 1945, très affaibli par dix-sept mois de détention.

Il rejoint les rangs du RPF dès sa création, et remporte sous cette étiquette la mairie de Saint Etienne, en octobre 1947. Il occupera ce poste jusqu'à sa disparition, en 1964.

Le 7 novembre 1948, il conduit la liste présentée par le RPF dans la Loire au Conseil de la République, et est élu au deuxième tour, par 624 voix sur 1 309 suffrages exprimés.

Dans cette assemblée, il rejoint le groupe d'Action Démocratique et Républicaine, et siège à la Commission de l'intérieur.

Dès le 23 décembre 1948, il dépose une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à faire bénéficier les mineurs grévistes d'une amnistie, ou de la cessation de certaines poursuites.

L'année suivante, il prend part aux débats sur l'aménagement de la chute de Montpezat, la réglementation de la propagande électorale pour les élections cantonales, et la répartition de l'abattement global opéré sur le budget de l'intérieur.

Il rompt avec le RPF lors des élections législatives du 17 juin 1951 : il figure en effet en quatrième position de la liste présentée conjointement par le MRP, l'UDSR, et les Indépendants et Paysans dans la Loire.

Cette liste, dite des « ministres », puisqu'elle comprend Georges Bidault, Antoine Pinay et Eugène Claudius-Petit, tous trois membres du gouvernement sortant, voit ces trois candidats élus.

Resté au Conseil de la République, Alexandre de Fraissinette intervient, en septembre 1951, sur la modification de la loi de nationalisation des combustibles minéraux. Puis il s'exprime, en mars 1954, sur le budget du ministère de la défense nationale, à propos de la Manufacture nationale d'armes de Saint-Étienne.

En avril 1955, il est élu au Conseil général de la Loire, pour y représenter le canton de Saint-Étienne Nord-Ouest.

Puis, le 19 juin 1955, il sollicite le renouvellement de son mandat sénatorial, en deuxième position de la Liste du Centre National des Indépendants et Paysans, conduite par Max Fléchet ; cette liste a deux élus : Max Fléchet et le troisième de liste Louis Metton.

Alexandre de Fraissinette se présente alors aux élections législatives du 2 janvier 1956, en tête de la Liste du Centre National des Indépendants de Gauche, des Républicains Socialistes et des Socialistes Indépendants, qui n'a aucun élu.

Il se présentera à nouveau, sans plus de succès, aux élections sénatoriales du 26 avril 1959.