Gilbert, Henri, Albert Martin

1899 - 1976

Informations générales
  • Né le 11 décembre 1899 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 29 octobre 1976 à Le theillement (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Eure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 11 décembre 1899 à Rouen (Seine-Maritime)
Décédé le 29 octobre 1976 au Theillement (Eure)

Député de l'Eure de 1956 à 1958

Petit fils d'un inspecteur primaire et fils d'un chirurgien, Gilbert Martin quitte le lycée de Rouen à quinze ans pour prendre la tête d'une exploitation agricole dans l'Eure. Conseiller municipal en 1925, il est élu maire du Theillement en 1929. Après la guerre, il est président fondateur de la Confédération générale de l'agriculture dans l'Eure (1945), président de la Chambre d'agriculture de l'Eure (1952), administrateur de la Caisse régionale de crédit agricole et de la Mutualité agricole. Il préside aussi le Comité départemental de l'habitat rural et, comme tel, participe à la reconstruction de nom breux logements ruraux et ouvriers dans un département particulièrement éprouvé par des opérations militaires de la Libération. Il est en outre membre de divers organismes nationaux (Conseil supérieur de l'agriculture, Académie d'agriculture de France, commission de l'agriculture du Commissariat général au plan...) et président-directeur général d'une entreprise chimique à Rouen.

Ce notable bien implanté, qui professe des opinions radicales modérées assez répandues dans le département de l'Eure, s'est présenté sans succès aux élections sénatoriales du 19 juin 1955 sous l'étiquette Rassemblement des gauches républicaines (RGR). Battu au second tour par le sénateur sortant Georges Bernard, mais avec un nombre très honorable de suffrages, il est retenu par Pierre Mendès France qui souhaite remplacer Albert Forcinal (qui présente sa propre liste) par un représentant du monde rural. Gilbert Martin est donc second de la liste radicale et radicale-socialiste dirigée par l'ancien président du Conseil, et qui, avec 37,1 % des suffrages exprimés, emporte deux sièges sur les quatre à pourvoir.

Membre de la Commission de l'agriculture comme il se doit, et de l'éducation nationale à partir d'octobre 1957, il se montre un parlementaire assez actif mais étroitement cantonné dans le domaine de sa compétence. Il dépose de nombreux rapports, avis et propositions de lois sur la modernisation de l'agriculture ainsi que sur la majoration des rentes viagères. Rapporteur pour avis, il intervient chaque année dans la discussion budgétaire des crédits destinés à l'agriculture et à l'habitat rural. Il intervient le 5 novembre 1957 dans la discussion qui précède l'investiture du gouvernement Gaillard mais uniquement pour s'interroger sur la politique agricole du futur gouvernement.

Ses votes sont assez conformes à ceux de Pierre Mendès France. Comme lui, il vote la confiance à Guy Mollet, les pouvoirs spéciaux en Algérie et contre la ratification des traités de Rome. Il vote contre la confiance à Maurice Bourgès-Maunoury et s'abstient lors de l'investiture de Félix Gaillard. Tous deux votent la chute de ce dernier et l'investiture de Pierre Pflimlin. Mais à la différence de Mendès France, il vote l'investiture du général de Gaulle le 1er juin 1958, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle le lendemain.

La carrière parlementaire de Gilbert Martin ne va pas au-delà. Candidat suppléant de Pierre Mendès France dans la 5e circonscription de l'Eure (Louviers) le 23 novembre 1958, ce dernier est battu dès le premier tour par Rémy Montagne. A nouveau battu an Sénat en septembre 1959, il abandonne la vie politique.