Emile, Marie Thoulouse

1859 - 1929

Informations générales
  • Né le 8 décembre 1859 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 16 février 1929 à L'isle-jourdain (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Gers
Groupe
Républicain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 8 décembre 1859 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 16 février 1929 à l'Isle-Jourdain (Gers).

Député du Gers de 1893 à 1898.

Avocat à la Cour d'appel de Toulouse et docteur en droit, Emile Thoulouse se lança dans la vie politique en 1886 en militant avec ardeur dans la région de Lombez pour le triomphe des principes républicains. Il fit campagne contre le boulangisme aux élections de 1889 dans cette circonscription, en se présentant, sans succès, contre Fauré : il obtient cependant 4.742 voix sur 10.253 votants contre 5.431 à l'élu.

Lorsqu'il se représente en 1893 contre le même Fauré, il est maire de l'Isle-Jourdain et président du Conseil général du Gers. Il emporte le siège dès le premier tour avec 5.243 voix sur 9.534 votants, contre 4.145 au député sortant. Défenseur protectionniste de l'agriculture, il est partisan de l'institution du crédit agricole et de l'assurance agricole, de la gratuité des soins médicaux pour les pauvres et de la création d'une caisse de retraite pour la vieillesse. Inscrit à la Chambre au groupe des républicains, il siège dans plusieurs commissions.

Son activité fut assez réduite. Sur le plan législatif elle se limite à des mesures d'aide en faveur des victimes de calamités survenues dans le département, dont l'une cependant, sous forme de projet de résolution concernant la création d'une loterie en faveur des sinistrés des départements du Gers, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, sera longuement discutée et finalement adoptée. Auteur d'un rapport d'élection, il n'aborde la tribune que trois fois : pour défendre la création d'une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie étroite, et pour participer à la discussion des budgets de 1897 et 1898, spéciale ment en matière d'agriculture et de fiscalité.

En 1897, il avait décliné la candidature aux fonctions de secrétaire de la chambre.

Au renouvellement de 1898, Thoulouse se représente, mais subit un échec. L'élection cette fois-ci n'est plus un duel entre Fauré et lui : un nouveau candidat le radical-socialiste Délieux a surgi qui va d'ailleurs par son succès renvoyer dos à dos les deux anciens antagonistes. Au premier tour Thoulouse, avec 3.068 voix sur 9.688 votants est déjà distancé par Délieux 3.598 voix, Fauré le talonnant de près avec 2.925 voix ; au scrutin de ballottage Délieux, 3.824 voix sur 9.645 votants, l'emporte encore plus nettement sur Thoulouse, 3.158 voix, qui gagne tout de même 90 voix, et Fauré nettement perdant avec 2.618 suffrages. De nouveau candidat en 1902, il n'obtient que 2.295 voix sur 9.671 votants au premier tour et s'efface au second sans pouvoir empêcher pour autant le marquis de Pins de reconquérir la circonscription pour la droite. Emile Thoulouse ne se représente pas en 1906 mais en 1910 il obtient au premier tour 1.337 voix sur 10.044 voix.

Il se consacrera désormais à ses mandats locaux et à sa profession d'avocat. Il meurt à l'Isle-Jourdain le 16 février 1929 dans sa soixante-dixième année.