Ginette Leroux

1942 - 1987

Informations générales
  • Née le 24 juillet 1942 à Angers (Maine-et-Loire - France)
  • Décédée le 16 décembre 1987 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 16 décembre 1987
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

LEROUX (Ginette)
Née le 24 juillet 1942 à Angers (Maine-et-Loire)
Décédée le 16 décembre 1987 à Angers

Députée du Maine-et-Loire de 1986 à 1987

Née d’un père cimentier précocement décédé et d’une mère employée d’un petit commerce à Angers, grandie dans un quartier populaire, Ginette Leroux étudie au lycée Joachim du Bellay dans cette même ville où elle obtient en 1960 son baccalauréat de philosophie. Elle entre ensuite à l’École d’éducateur spécialisé puis à l’École normale sociale de l’Ouest dont elle sort diplômée en juin 1966 avec le titre d’assistante de service sociale. Elle s’était concurremment inscrite en septembre 1963 en propédeutique lettres latin-grec à l’Université catholique de l’Ouest puis décroche sa licence de psycho-sociologie. En 1960 et jusqu’en 1964, elle milite activement au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne féminine au sein de laquelle elle occupe un temps la fonction de responsable départemental. Cet engagement se double d’un autre, tout aussi sincère et actif, au sein de l’UNEF.
Mariée en 1966 à Jean-Pierre Leroux, un ingénieur des arts et métiers dont elle a trois enfants, elle commence d’exercer la profession d’assistante sociale et continue de s’investir pleinement dans la vie associative. Elle participe ainsi aux activités de la Confédération syndicale du cadre de vie, de l’Association des Familles rurales ou encore de La Vie Nouvelle dans les colonnes de laquelle elle rédige divers articles, sans compter sa participation à de nombreux groupes de foyer.
Cet engagement professionnel et social s’est logiquement prolongé chez Ginette Leroux d’un engagement politique au sein du parti socialiste qu’elle a d’emblée placé sous le signe d’un rocardisme assumé. Membre du Parti socialiste (PS) à partir de 1974, elle est candidate sur la liste socialiste à l’occasion des élections municipales de Trélazé les 13 et 20 mars 1977. La victoire de sa liste lui permet d’accéder aux fonctions de maire adjoint chargé des affaires sociales qu’elle conserve après le succès électoral de l’équipe sortante aux élections municipales de 1983. Durant toutes ces années, Ginette Leroux se consacre au développement des crèches, des équipements médico-sociaux, au sort des plus démunis, aux jeunes sans travail, aux vieillards isolés. Elle double cette responsabilité de celle de délégué du district urbain d’Angers. Femme de caractère et consensuelle, elle devient en 1984 première secrétaire de la fédération socialiste du Maine-et-Loire et accepte de se présenter aux élections cantonales de 1985 dans le canton d’Angers-Trélazé où elle ne parvient pas à s’imposer. Cet échec ne remet cependant pas en cause sa prééminence au sein de la fédération départementale du PS.
En effet, à l’occasion des élections législatives du 16 mars 1986 caractérisées par l’adoption du scrutin proportionnel départemental de liste à un tour, Ginette Leroux est désignée comme tête de la liste socialiste dans son département traditionnellement ancré à droite. Au soir du vote, avec 100 694 des 329 841 suffrages exprimés, soit 30,5% des voix, elle arrive en seconde position et est élue ainsi que son second, mais loin derrière la liste de l’ancien ministre Jean Foyer qui recueille 55,7% des voix et cinq des sept sièges à pourvoir.
L’Assemblée prend acte de son élection le 2 avril 1986 et elle s’inscrit au groupe socialiste le lendemain. Elle est nommée membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Si elle ne procède à aucun dépôt, elle pose le 20 juin 1986 une question orale relative à la fermeture des ardoisières de l’Anjou. Elle intervient à quatre reprises en séance, notamment sur le projet de loi relatif à la suppression de l’autorisation administrative de licenciement où elle plaide pour des plans sociaux prenant en compte tous les moyens pour réduire le nombre de postes supprimés. Elle prend également la parole en séance publique lors de la discussion du budget des affaires sociales et de l’emploi pour 1987. Elle insiste à cette occasion sur le rôle indispensable des centres sociaux comme des soins infirmiers à domicile. Lors de la discussion du projet de loi relatif à la famille, elle s’élève le 19 décembre 1986 contre le thème de la nécessité d’une forte natalité « française » comme contrepartie à l’immigration. Le 28 avril 1987, à la faveur de la discussion en première lecture du projet de loi relatif aux établissements d’hospitalisation et à l’équipement sanitaire, elle dénonce la politique hospitalière menée depuis 1986.
Durant cette huitième législature, elle refuse de voter les déclarations de politique du gouvernement Chirac des 9 avril 1986 et 7 avril 1987 mais se prononce en faveur du projet de loi autorisant la ratification de l’Acte unique européen comme de celui sur l’exercice de l’autorité parentale.
Nommée membre du bureau exécutif du PS en avril 1987, Ginette Leroux décède le 16 décembre suivant des suites d’un cancer. Son éloge est prononcé six jours plus tard par Jacques Chaban-Delmas qui souligne combien elle était une « véritable militante, une franche et joyeuse combattante pour la justice, pour sa foi, pour la vie ».