Henri Marmonier

1855 - 1900

Informations générales
  • Né le 16 septembre 1855 à Saint-maurice-de-satonay (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 4 février 1900 à Belleville-sur-saône (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Rhône
Groupe
Extreme-gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 16 septembre 1855 à Saint-Maurice-de-Satonay (Saône-et-Loire), mort le 4 février 1900 à Belleville sur Saône (Rhône).

Député du Rhône de 1885 à 1889. (La notice de Marmonier qui ne semble pas avoir été publiée dans le Dictionnaire des Parlementaires de ROBERT et COUGNY a été traitée ici en entier.)

Né à Saint-Mauris-des-Prés, qui prendra plus tard le nom de Saint-Maurice-de-Satonay, Henry Marmonier débuta fort jeune dans la carrière politique, dès le quartier Latin. Etudiant en droit, collaborateur de la Semaine républicaine, il compta parmi les organisateurs des manifestations radicales de 1874 à 1878. Secrétaire d'Henri Brisson dès cette époque, il devint en fin 1881 son chef de cabinet adjoint, quand il fut élu président de la Chambre, et promu chef de cabinet du ministre de la Justice quand Henri Brisson, prenant le 6 avril 1885 la présidence du Conseil, devint en même temps garde des Sceaux.

Mais Marmonier, qui avait entre-temps obtenu le doctorat en droit, fondait le comice agricole du Beaujolais, dont il devenait secrétaire général et présidait la Société d'agriculture de Villefranche. Aussi songea-t-il à se présenter sur la liste des républicains-radicaux du Rhône aux élections d'octobre 1885 ; il fut élu au second tour avec 86.791 voix sur 136.430 votants et avait obtenu au premier tour 57.705 voix sur 129.942 votants.

Siégeant à la Chambre à extrême gauche, Marmonier, membre de la commission des chemins de fer, rapporta à ce titre un certain nombre de projets relatifs à des constructions ou exploitations de lignes. Il intervint dans la discussion du tarif des douanes, se prononça pour l'expulsion des princes, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement en février 1889, pour l'ajournement de la révision de la constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse et pour les poursuites à engager contre le général Boulanger.

En 1889, le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour lequel il s'était cependant prononcé, ne lui fut pas favorable. Candidat dans la 2e circonscription de Villefranche, il n'obtint que 5.218 voix sur 19.810 votants et se retira avant le scrutin de ballottage. En 1893, la 1re circonscription de Villefranche, cette fois-ci, ne lui est guère plus accueillante : il recueille 6.158 voix sur 13.864 votants contre 7.129 à Louis Million, élu. Ce fut son dernier acte de candidature à la députation.

Il entra au Conseil général du Rhône en 1895, où il représenta le canton de Belleville jusqu'à sa mort.

Marmonier qui, entre-temps, avait fait une carrière dans la magistrature et était devenu juge au tribunal de la Seine, comptait au nombre des collaborateurs de la Grande Encyclopédie en matière juridique, historique et politique.

Il mourut le 4 février 1900 à Belleville-sur-Saône, à l'âge de 45 ans.