Eugène, Pierre, Paul Ténot

1839 - 1890

Informations générales
  • Né le 2 mai 1839 à Larreule (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 9 janvier 1890 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1881 à 1885, né à Larreule (Hautes-Pyrénées) le 2 mai 1839, mort le 9 janvier 1890, il fit ses études à Paris; des revers de famille l'obligèrent à se faire maître d'études au sortir du collège. Il appartint ainsi à l'enseignement dans divers établissements scolaires, notamment au lycée d'Alger (1860-1864).

S'étant rendu à Paris, en 1864, pour y tenter la carrière du journalisme, il débuta par la publication d'une brochure intitulée: le Suffrage universel et les Paysans (1865), et bientôt après donna un important ouvrage d'histoire politique intitulé : la Province en décembre 1851, qui lui valut d'entrer à la rédaction du journal le Siècle, dont il devint un des principaux collaborateurs. Il écrivit encore un nouveau volume destiné à faire pendant au premier: Paris en décembre 1851 (1868). Le succès en fut très vif, et le livre de M. Ténot, en contribuant au mouvement d'opposition qui se produisit dans les dernières années de l'Empire, fut un des éléments de l'agitation démocratique de ce temps.

Nommé, au lendemain du 4 septembre 1870, préfet des Hautes-Pyrénées, il remplit ces fonctions jusqu'en février 1871, échoua, le 2 juillet, dans la Seine, comme candidat républicain à l'Assemblée nationale, avec 72,393 voix, sur 290,823 votants, et quitta le Siècle, la même année, pour prendre la rédaction en chef du journal La Gironde, organe républicain modéré de Bordeaux.

Il y soutint la politique opportuniste, mena une vive campagne contre le gouvernement de « l'ordre moral » et lors des élections législatives du 21 août 1881, fut élu député de la 2e circonscription de Tarbes, par 7,704 voix (19,477 votants, 13,937 inscrits), contre 2,459 à M. Lartigue. A la Chambre, M. Eug. Ténot soutint de ses votes les cabinets Gambetta et J. Ferry, fut rapporteur des traités de protectorat avec l'Annam et le Cambodge, interrogea (4 mai 1882) M. de Freycinet sur le différend avec le Maroc (12 juin) et sur les massacres d'Alexandrie, demanda (janvier 1883) que certaines délibérations des conseils municipaux fussent dispensées de l'autorisation préalable (rejeté), proposa (juin 1884), sur la loi militaire, un système tendant à la formation d'officiers de réserve dans des écoles spéciales après dix mois de service actif (rejeté), et vota contre l'élection de la magistrature par le peuple, contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et pour les crédits du Tonkin.

Inscrit sur la liste républicaine opportuniste des Hautes-Pyrénées, le 4 octobre 1885, il échoua avec 20,317 voix (54,119) votants). M. Ténot a fait une campagne énergique contre le boulangisme dans la Gironde; ses articles ont été réunis en une brochure: Boulanger militaire, et répandus à un nombre considérable d'exemplaires. On a aussi de lui : Campagnes des armées du second empire en 1870 (1872) ; Paris et ses fortifications (1879); La frontière (1881), etc. Chevalier de la Légion d'honneur (janvier 1877).