Pierre Legrand

1804 - 1859

Informations générales
  • Né le 1er juin 1804 à Lille (Nord - France)
  • Décédé le 13 avril 1859 à Lille (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 14 mars 1852 au 29 mai 1857
Département
Nord
Groupe
Indépendant
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 13 avril 1859
Département
Nord
Groupe
Opposition

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1852 à 1859, né à Lille (Nord) le 2 juin 1804, mort à Lille le 13 avril 1859, il étudia le droit et se fit inscrire comme avocat à Lille.

Conseiller municipal de Lille, et conseiller de préfecture du Nord sous Louis-Philippe, il se rallia, après février 1848, au gouvernement républicain, et entra, le 29 février 1852, dans la vie politique : sa candidature indépendante au Corps législatif dans la 1re circonscription du Nord, adoptée par le parti démocratique modéré, triompha, au second tour de scrutin, avec 13 515 voix (25.582 votants, 37 610 inscrits, contre 11 779 au candidat officiel, M. Richebé : M. Kolb-Bernald, légitimiste, avait retiré sa candidature avant le ballottage.

M. Pierre Legrand, observait un biographe, voilà un nom qui grandit un homme de six pieds. ». D'un caractère timide, et indépendant plutôt que républicain, le député du Nord ne fit au gouvernement impérial qu'une opposition très modérée, et prit une part assez active aux travaux de la législature.

En 1852, il discuta, sans l'attaquer de front, la loi du 4 juin 1852 sur les crimes et délits commis à l'étranger, et, lors du vote du contingent (session de 1856) s'efforça de prouver que la France n'avait pas besoin de 600 000 hommes, et qu'il attendrait sur ce point l'accord des autorités militaires compétentes.

Réélu, le 22 juin 1857, par 12 257 voix (24 025 votants, 33 945 inscrits), contre 11 652 à M. Loiset, il observa la même ligne politique que précédemment, parla contre l'art. 2 de la loi de sûreté générale (janvier 1858), en demandant une rédaction moins vague, « chaque régime faisant tour à tour entrer ses adversaires dans la catégorie des malhonnêtes gens » ; et attaqua (février suivant) la loi sur les titres de noblesse, contestant à l'empereur, au nom de la Constitution, le droit régalien de créer des nobles, depuis que « le suffrage universel a remplacé les parchemins par une carte d'électeur ».

Il mourut le 13 avril 1859, et eut pour successeur à la Chambre M. Kolb-Bernard.

On a de lui :
- Le Bourgeois de Lille, tableaux de mœurs flamandes (1831) ;
- Voyages en Hollande, en Suisse et dans le midi de la France (1833) ;
- Essai sur la législation militaire et sur la jurisprudence des conseils de guerre et de révision (1835) ;
- Législation des portions ménagères, où se traite la question des biens communaux dans le nord de la France (1850) ;
- Essai d'un code criminel de l'armée (1857).

Il était membre de la Société des sciences de Lille, et il a collaboré aux Annales de Législation et de Jurisprudence.