Une force de conviction

Né le 31 mars 1945 à Eaux-Bonnes, Henri Emmanuelli, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, commence sa carrière en 1971, comme attaché de direction au Groupe Rothschild. Figure charismatique de l’aile gauche du Parti socialiste, « grognard » et pourfendeur de la « pensée inique » selon ses propres termes, Henri Emmanuelli  a marqué la vie politique par son engagement inébranlable en faveur du respect des valeurs républicaines et de l’État. Ainsi, il a inlassablement défendu l’intérêt général et servi fidèlement son pays en assumant de hautes responsabilités au niveau local comme au niveau national.

Mitterrandien de la première heure, il adhère au Parti socialiste en 1971 et est élu député des Landes en 1978. Il est nommé secrétaire d’État chargé des départements et territoires d’outre-mer en 1981 puis secrétaire d’État au budget en 1983.

Le lien très fort qui l’unit au département s’incarne dans la présidence du conseil général puis départemental qu’il exerce à compter d’octobre 1982.

Par la suite, il entame une carrière au Parti socialiste : secrétaire national à la communication en 1987, il devient, en juillet 1988, secrétaire national à la coordination et à la trésorerie puis, en mars 1990, secrétaire national au budget, à l’administration et à la trésorerie.

Le 22 janvier 1992, Henri Emmanuelli est élu président de l’Assemblée nationale, fonction qu’il exercera jusqu’en mars 1993.

Renvoyé devant le tribunal correctionnel en juillet 1993 lors de l'affaire Urba relative au financement occulte du Parti socialiste dont il était trésorier à l’époque des faits,il sera condamné fin 1997 à dix-huit mois de prison avec sursis  et privé deux ans de ses droits civiques. Il retrouvera en 2000 ses mandats de député, de conseiller général puis départemental et de président du conseil général puis départemental des Landes, fonctions auxquelles il sera réélu sans discontinuer.

Il devient, en juin 1994, premier secrétaire du Parti socialiste succédant à Michel Rocard, et occupera cette fonction jusqu’en octobre 1995. En février 1995, il est battu par Lionel Jospin à la primaire du Parti, organisée pour désigner le candidat à l'élection présidentielle. En 2002, il fonde avec Jean-Luc Mélenchon, le courant Nouveau Monde situé à l’aile gauche du Parti socialiste avant de s’associer au Nouveau Parti socialiste en 2005.

Spécialiste des questions financières, Henri Emmanuelli a présidé la commission des finances de l'Assemblée nationale à trois reprises (mai 1991 – janvier 1992 ; juin 1997 – décembre 1997 ; février 2000 – juin 2002), puis a été nommé en 2012, président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts (CDC), défendant une plus grande indépendance de l’organisme vis-à-vis de l’État.