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Mercredi 11 mai 2016 matin, la commission des affaires économiques a auditionné François Brottes, président du directoire de Réseau de transport d’électricité (RTE).
RTE est l’opérateur du transport de l’électricité en France. Il est chargé d’assurer à tout instant l’équilibre production-consommation sur le territoire, d’assurer la sûreté d’exploitation, de garantir une bonne qualité de l’électricité (tension, fréquences et continuité), de développer et de sécuriser le réseau et de contribuer à la création du marché de l’électricité national et européen.
RTE est une société anonyme dont le capital est détenu à 100% par EDF.
RTE est confronté à l’enjeu de la transition énergétique qui implique une montée en puissance des énergies renouvelables et un plafonnement programmé de la production d’électricité d’origine nucléaire. Ainsi, les engagements de l’Union européenne de lutte contre le changement climatique se traduisent pour la France par un objectif fixant à 23% la part que devront représenter les énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020. Par ailleurs la loi du 18 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé un plafonnement de 50% de la part du nucléaire dans la production totale d’énergie électrique en 2025.
RTE doit ainsi adapter la structure de son réseau à la nouvelle géographie de la production électrique et aux nouvelles spécificités de ces nouveaux approvisionnements, tout en maintenant la qualité de l’alimentation et en assurant la solidarité technique entre les territoires. Le réseau doit ainsi pouvoir accueillir la production provenant des futurs champs éoliens off-shore, s’adapter à l’intermittence de la production et intégrer les énergies renouvelables en partenariat avec les régions sur la base des schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables.
Par ailleurs, RTE subit les conséquences des difficultés financières de son actionnaire unique. Ainsi, EDF, qui s’est fixé un objectif de cession de 10 milliards d’actifs entre 2015 et 2020, devrait céder une partie du capital de RTE d’ici à la fin 2016. Cette ouverture du capital devrait permettre à la fois à RTE de développer sa stratégie d’entreprise et à EDF de dégager des liquidités lui permettant de financer ses nouveaux développements.