Audition de la ministre des Armées Florence PARLY sur le rapport sur les exportations d’armement de la France

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Communiqué de presse 

Communiqué de presse
jeudi 9 juillet 2020

 

Audition de la ministre des Armées Florence PARLY sur le rapport sur les exportations d’armement de la France :

En faisant le choix résolu de l’Europe pour les exportations « nous créons des partenariats, nous favorisons l’interopérabilité des armées, avec en ligne de mire, la volonté d’agir ensemble. Et pierre par pierre, contrat par contrat, c’est donc l’Europe de la défense que nous construisons. »

 

La ministre des Armées Florence PARLY a été auditionnée, mardi 7 juillet, à huis clos, par la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, pour présenter le rapport annuel 2020 sur les exportations d’armement de la France. 

En introduction, Françoise DUMAS, la Présidente de la Commission de la Défense et des forces armées, a rappelé l’importance de l’export pour que l’industrie de défense reste compétitive et puisse maintenir ses compétences. Après avoir souligné l’effort pédagogique réalisé dans la présentation du rapport remis au parlement, Françoise DUMAS a indiqué que « des améliorations sont encore possibles, notamment dans le domaine d’un meilleur contrôle parlementaire » et que « le développement à l’export passe aussi par l’absolu certitude du respect de nos engagements internationaux et notamment des embargos sur les armes. Cette exigence est la condition indispensable à la préservation d’un consensus national. ». 

Florence PARLY a indiqué que sa priorité pour les mois à venir est d’éviter que le choc économique induit par la pandémie ne touche trop durement la base industrielle et technologique de défense. Face à une compétition qui va « faire rage entre les grandes nations exportatrices », le ministère des Armées est « en ordre de bataille pour agir, soutenir les entreprises et les accompagner à l’export ». Les entreprises de la défense sont une vitrine du savoir-faire et de l’excellence française et participent de l’autonomie stratégique du pays. Selon la ministre, les exportations d’armement représentent 13% des emplois. 200 000 personnes travaillent pour ce secteur. Les exportations sont indispensables à la viabilité économique de plusieurs programmes d’armements et des entreprises stratégiques françaises. 

En 2019, le montant des exportations d’armements s’élève à 8,33 milliards d’euros. 5 contrats majeurs sont entrés en vigueur en 2019 dont 3 pour l’Europe : les bâtiments de guerre des mines pour la Belgique, les hélicoptères H225M et H145M pour la Hongrie, les satellites de télécommunication pour l’Espagne, les autres contrats concernent des corvettes pour les Emirats-arabes unis et le contrat de conception pour les sous-marins australiens. 

La ministre a souligné sa volonté de porter ses efforts sur les partenariats européens : 42% des prises de commandes ont été réalisées par des clients de l’Union européenne. 4 pays européens figurent parmi les 5 principaux clients de la France : la Belgique, les Pays-Bas, la Hongrie et l’Espagne. Un accord majeur a été conclu en octobre 2019 avec l’Allemagne sur les exportations de matériels de défense. La ministre a confirmé la poursuite d’une politique européenne ambitieuse pour 2020 et la volonté de développer de nouveaux partenariats. Le ministère poursuivra ses efforts pour doter le fonds européen de défense d’un budget conséquent et développer des financements européens pour les acquisitions d’équipements de défense. 

La Ministre a tenu à préciser que la politique est conduite « dans le respect le plus strict des exigences qui s’appliquent aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux ». 

A la fin de son propos, la Ministre a souhaité évoquer avec fermeté le comportement préoccupant de la Turquie à l’égard de la France en Méditerranée, qualifiant l’incident du « Courbet » opérant sous commandement de l’OTAN, d’ « acte agressif et indigne d’un allié de l’OTAN ». Dans l’attente de clarifications, les moyens français consacrés à l’opération Sea Guardian ont été retirés. « En Méditerranée, notre priorité est de conserver notre capacité d’appréciation autonome dans un environnement qui devient de plus en plus contesté, et de continuer à projeter nos valeurs : celles de la liberté de navigation et du respect de la souveraineté territoriale des Européens. »

 

Contact(s) presse :

Sylvia SKORIC, Directrice de cabinet : sylvia.skoric.fd@clb-an.fr

Felix MEYSEN, Chef de cabinet : felix.meysen@clb-an.fr