Jean-Claude Demonté

1937 - 1990

Informations générales
  • Né le 24 avril 1937 à Nancy (Meurthe-et-Moselle - France)
  • Décédé le 2 janvier 1990 à Nancy (Meurthe-et-Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 21 janvier 1977 au 2 avril 1978
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie de la Ve République

DEMONTE (Jean-Claude)
Né le 24 avril 1937 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Décédé le 2 janvier 1990 à Nancy

Député de Meurthe-et-Moselle de 1977 à 1978

Jean-Claude Demonté aura été le député le plus éphémère de la cinquième législature de la Cinquième République, n’ayant siégé au Palais-Bourbon que quatorze mois et demi.
Né le 24 avril 1937 à Nancy, Jean-Claude Demonté devient agent technique de la voirie et du bâtiment, à la suite de l’obtention d’un baccalauréat en philosophie. Il est, par la suite, attaché de direction technique « Travaux publics et bâtiment », puis inspecteur technique des Travaux publics. Sa carrière politique ne débute véritablement qu’au mois de mars 1971, lorsqu’il est élu maire de Rosières-aux-Salines. Vice-président du district de Saint-Nicolas-du-Port/Dombasle, il entre au premier Conseil régional de Lorraine, l’année de sa création, en 1973. La même année, alors qu’il préside également la commission administrative de l’Hospice de Rosières-aux-Salines, il est candidat aux élections législatives, comme suppléant de Claude Coulais, conseiller général de Meurthe-et-Moselle, investi par le parti des Républicains indépendants. Cette candidature a été enregistrée dans la deuxième circonscription de Meurthe-et-Moselle, qui regroupe les cantons de Nancy-Ouest et de Saint-Nicolas-de-Port. Arrivés en tête des huit candidats en lice au premier tour, les deux hommes obtiennent 13 350 des 55 950 suffrages exprimés, soit 23,9% des voix. Le député gaulliste sortant William Jacson n’arrive qu’en troisième position, avec 9 572 voix. C’est le socialiste Gérard Cureau, inspecteur principal des P.T.T., qui dispute la victoire à Claude Coulais et Jean-Claude Demonté. Mais au second tour, le 11 mars, ces derniers ont raison de leur adversaire investi par le P.S. : ils obtiennent 28 459 voix, soit 50,9% des suffrages exprimés.
Jean-Claude Demonté serait resté député suppléant si Claude Coulais n’avait été appelé dans le premier gouvernement Barre, le 20 décembre 1976. Devenu secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, René Monory, Claude Coulais cède donc son siège à son suppléant, le 21 janvier 1977. L’Assemblée nationale prend acte de ce remplacement, le lendemain. Le nouveau député de Meurthe-et-Moselle s’inscrit au groupe des Républicains indépendants, qui devient le groupe républicain, le 26 mai 1977. Le 2 avril 1977, alors qu’il a été réélu maire de Rosières-aux-Salines au mois de mars 1977, il est nommé membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. La proximité de la fin de la législature ne lui permet pas de déposer de proposition de loi ou de défendre l’une d’entre elles devant la représentation nationale. En revanche, il prend la parole en séance publique, au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1978. Lors de l’étude du budget consacré au ministère du travail, le 14 novembre 1977, il discute les statistiques relatives au chômage et les conditions d’inscription à l’Agence nationale pour l’emploi (A.N.P.E.). Il souhaite voir précisée la notion de « demandeur d’emploi ». Il suggère ainsi la nécessité d’une lutte contre les « faux chômeurs », d’où l’importance de favoriser l’action de l’A.N.P.E. en matière de placement des vrais demandeurs d’emploi.
Le 28 avril 1977, il soutient le programme de gouvernement de Raymond Barre et, le 21 juin suivant, il vote en faveur de l’ensemble du projet de loi relatif à l’élection des représentants à l’Assemblée des communautés européennes au suffrage universel, comme la représentation nationale à sa presque unanimité.
A l’occasion des élections législatives de mars 1978, Claude Coulais, maire de Nancy depuis l’année précédente, souhaite conserver son siège de député. Avec Jean-Claude Demonté, il est donc à nouveau candidat dans la deuxième circonscription de la Meurthe-et-Moselle. Cette partie du département a été modifiée depuis 1973 : elle regroupe ainsi, en plus des deux cantons déjà existants et précités, une partie de ceux de Neuves-Maisons, de Saint-Max et de Vandœuvre. Claude Coulais et Jean-Claude Demonté se placent à nouveau en tête, cette fois-ci devant les neuf autres candidats en lice au premier tour : ils recueillent 24 694 des 69 447 suffrages exprimés, soit 35,6% des voix. Au deuxième tour, en face de leur principal concurrent, l’architecte Job Durupt, conseiller général et maire socialiste de Tomblaine, ils parviennent à conserver la circonscription, mais de justesse. En effet, 36 484 bulletins à leurs noms ont été comptabilisés, mais le candidat socialiste n’accuse un retard que de 1008 voix. Claude Coulais est réélu député avec 50,7% des voix. Il ne réintègre pas le gouvernement et reste député jusqu’à la fin de la législature : Jean-Claude Demonté quitte donc le Palais-Bourbon pour demeurer simple député suppléant. A ce titre, il apporte tout son soutien à son ami Claude Coulais et, par son action de militant local, aux gouvernements dirigés par Raymond Barre. Ancien député à 41 ans, Jean-Claude Demonté réintègre sa profession d’origine, à la société d’H.L.M. de l’Est.
Il disparaît prématurément, le 2 janvier 1990, à l’âge de 52 ans.