Louis Louchet

1753 - 1815

Informations générales
  • Né le 21 janvier 1753 à Longpré ( - Généralité d'Amiens - France)
  • Décédé le 15 janvier 1815 à Lieu de deces inconnu ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 9 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Aveyron
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Longpré (Généralité d'Amiens) le 21 janvier 1753 de Mathieu Louchet, huilier et Marianne Boutillier, il était professeur à Rodez et homme de lettres au moment de la Révolution. Mort le 15 janvier 1815 (lieu de décès inconnu)..

Il se déclara partisan des idées nouvelles, fut élu administrateur de l'Aveyron où il résidait, puis, le 9 septembre 1792, député de ce département à la Convention, le 8e sur 9, par 312 voix (417 votants). Il prit place à la Montagne, et, après avoir insisté pour la mise en accusation de Louis XVI, vota la mort du roi sans appel ni sursis, en disant :

« Nous avons unanimement déclaré Louis XVI convaincu de haute trahison.
« Quelle peine doit-il subir ? La même que ceux de ses complices qui sont déjà tombés sous la hache de la justice nationale. Je me croirais indigne de concourir à la fondation d'une république, si j'étais assez lâche pour voter une exception à la loi commune envers un roi parjure, traître et assassin de la nation française. Mais l'homme libre ne connaît que les principes, comme il ne craint ni les poignards, ni les dictateurs, ni les tyrans.

« Législateur, je n'aime que ma patrie, je n'ai consulté que son salut et la loi dans l'opinion que je vais énoncer sur la peine due aux forfaits de Louis XVI. J'acquitte ce que je dois à ma conscience ; j'acquitte ce que je dois à la justice et à l'humanité ; j'acquitte ce que je dois à l'égalité des droits et à l'intérêt du peuple dont je suis mandataire, en votant pour la mort du tyran, et en demandant qu'il la subisse dans les vingt-quatre heures.
« Si l'opinion de ceux qui votent pour la détention ou le bannissement venait à prévaloir, j'appuierais la motion faite par Fréron, pour qu'on emporte d'ici l'image de Brutus. »
En mission dans les départements de la Somme et de la Seine-Inférieure, il fit arrêter d'Epresménil et l'envoya au tribunal révolutionnaire de Paris, prit un arrêté contre les signes et les monuments de la féodalité, et annonça la découverte d'une somme importante dans le château de l'abbé Carrey, émigré.

De retour à la Convention, il dénonça le tribunal de l'Aveyron comme coupable de ne point frapper avec assez de vigueur les ennemis de la République.

Adversaire acharné de Robespierre, Louchet fut, le 9 thermidor, un des plus ardents et le premier, à demander contre lui le décret d'arrestation. Bien que, selon l'expression de Tallien, les conjurés fussent convenus « d'en finir », aucun d'eux n'avait encore osé prononcer le mot décisif, et ce fut Louchet qui le jeta au milieu du bruit. Lozeau, l'ayant appuyée par ce motif que « Robespierre avait été dominateur », on cria de toutes parts : Aux voix ! aux voix !.. , Robespierre vaincu et exécuté, Louchet se hâta de prononcer (le 19 août 1794) un long discours tendant à mettre plus que jamais la Terreur à l'ordre du jour ; seulement lorsque, cet instrument redoutable étant passé aux mains des réactionnaires, les thermidoriens se virent sur le point d'être frappés à leur tour, il proposa de substituer, dans les cas graves, la déportation à la peine de mort.

Le 13 vendémiaire an IV, Louchet parut encore à la tribune pour accuser le général Menou de trahir la République et de favoriser les insurgés de l'Ouest.

Il ne fut pas du nombre des conventionnels réélus en l'an IV.

Le Directoire le choisit pour un de ses commissaires, et le gouvernement consulaire le nomma receveur général de la Somme.

Date de mise à jour: décembre 2019