André Chène
1928 - 1996
Né le 25 décembre 1928 à Montargis (Loiret)
Député du Loiret de 1956 à 1958
Fils d'un cheminot et d'une femme de ménage, André Chène entreprend des études techniques à Montargis pour devenir ajusteur après avoir obtenu le certificat d'études. Mais en 1944, à 16 ans, il lui faut entrer à l'usine du fait des ressources modestes de sa famille. Cette expérience professionnelle précoce détermine son engagement politique. Il adhère à l'Union des jeunesses républicaines de France, nouveau nom des Jeunesses communistes. En 1950, il en devient le secrétaire départemental. La même année, il est promu permanent du Parti communiste à Orléans en tant que secrétaire de la fédération du Loiret. Son parti le désigne pour diriger la liste communiste aux élections législatives du 2 janvier 1956. C'est un incontestable succès : la liste communiste arrive en tête et recueille 41 715 voix (22,8 %). André Chène en est le seul élu et le plus jeune député de France puisqu'il n'a que 27 ans. A ce titre, il est secrétaire d'âge de la nouvelle assemblée et devient membre des Commissions des affaires économiques et de la presse. Pendant son court mandat, André Chène dépose plusieurs propositions de résolution concernant des mesures d'intérêt local pour le Loiret : il intervient en faveur des apiculteurs touchés par les gelées de l'hiver 1956, demande le rétablissement d'une ligne de voyageurs entre Montargis et Sens et réclame l'action d'urgence de l'Etat pour assurer la continuation des activités industrielles des établissements B. Richard (la Route de France) à Saint-Denis-de-l'Hôtel (Loiret).
Il ne prononce qu'une seule intervention le 15 juin 1956, lors de la discussion du collectif budgétaire. Il formule deux demandes d'amélioration des carrières ou des conditions de travail de catégories particulières d'agents du ministère des Finances : d'une part, la transformation d'un certain nombre d'emplois d'adjoints administratifs en emplois d'agents spéciaux, acquise au cours du débat budgétaire de 1955 et non inscrite au collectif budgétaire et, d'autre part, l'alignement de la durée du travail des mécanographes de l'I.N.S.E.E. sur ceux du ministère des Finances.
Avec son groupe, il vote la confiance à Guy Mollet et les pouvoirs spéciaux en Algérie (31 janvier et 12 mars 1956), refuse l'investiture au général de Gaulle (1er juin 1958) puis les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin 1958).