Alexandre Bautier

1801 - 1883

Informations générales
  • Né le 30 mai 1801 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 9 avril 1883 à Dieppe (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né à Rouen (Seine Inférieure), le 30 mai 1801, il était petit-fils d'un notaire de Bernay, et, par sa mère, d'un avocat de Rouen.

A vingt ans, il entra comme associé chez un négociant de Louviers, mais dut bientôt, après des pertes sérieuses, choisir une autre carrière; il prit ses inscriptions à la Faculté de médecine de Paris, et devint préparateur des cours de M. Gerdy ; les soins nécessités par une affection maligne, contractée à l'amphithéâtre de dissection, l'entraînèrent en Italie; il en profita pour visiter la Suisse, la Belgique, l'Angleterre, et revint à Paris, où il publia la Flore parisienne (1827) et fut reçu docteur (1830).

Il s'établit à Rouen, puis à Dieppe, où il devint conseiller municipal, adjoint au maire, et enfin maire provisoire en 1848. Les opinions radicales qu'il avait manifestées pendant sa carrière administrative se modérèrent, lorsqu'il eut été élu, le 23 avril 1848, représentant de la Seine Inférieure à l'Assemblée constituante, le 15e sur 19, par 104,950 voix (le procès-verbal d'élection ne donne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits). Il siégea au centre gauche et fit partie du comité de l'Instruction publique; le 26 mai 1848, il ne figura pas au Moniteur, dans le scrutin sur le bannissement de la famille d'Orléans; il vota, le plus souvent avec la droite :

- le 28 juillet, contre les clubs;
- le 9 août, pour le rétablissement du cautionnement des journaux ;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- le 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- le 18 septembre, pour l'abolition de la peine de mort;
- le 25, pour l'impôt proportionnel ;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy sur la présidence;
- le 21 octobre, pour le remplacement militaire;
- le 2 novembre, contre le droit au travail;
- le 25 novembre, pour l'ordre du jour de félicitations au général Cavaignac;
- le 28 décembre, pour la réduction de l'impôt du sel;
- le 22 janvier 1849, contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute Cour ;
- le 1er février, contre l'amnistie générale;
- le 5 février, pour l'ordre du jour Oudinot;
- le 21 mars, pour l'interdiction des clubs;
- le 20 avril, pour le maintien du cautionnement des journaux;
- le 2 mai, contre l'amnistie des transportés;
- le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres;
- le 14 mai, pour le blâme de la dépêche Léon Faucher;
- le 18 mai, contre l'abolition de l'impôt des boissons.
M. Bautier, n'ayant pas été réélu à la Législative et n'ayant plus fait partie du Parlement, a continué a exercer la médecine à Dieppe, où il a publié successivement plusieurs éditions de sa Flore parisienne (12e édition en 1868), et des Flores particulières de la France comparées.