Pierre, Jacques Forestier

1739 - 1823

Informations générales
  • Né le 30 juillet 1739 à Vichy ( - Généralité de Moulins - France)
  • Décédé le 31 mai 1823 à Genève (Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Allier
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Vichy (Généralité de Moulins, France), le 30 juillet 1739, mort à Genève (Suisse) le 31 mai 1823, il était avocat en 1789.

Il devint, au début de la Révolution, procureur-syndic du district de Cusset, et fut élu, le 6 septembre 1792, le 5e sur 7, « à la pluralité des voix, » député de l'Allier à la Convention. Il siégea à la Montagne, et vota, dans le procès de Louis XVI, pour « la mort dans les vingt-quatre heures ».

Il fut envoyé en mission dans la Nièvre et dans l'Allier « pour y surveiller la fabrique d'armes de Moulins, chercher dans la Nièvre les complices de Chaumette et les faire conduire à Paris ».

Le 23 brumaire an II, il proposa de casser, comme étant de nature à alarmer les citoyens sur le sort de leurs propriétés, un arrêté ordonnant l'échange du numéraire pour des assignats. Membre de la Société des Jacobins, il en fut exclu le 6 frimaire. Le 8 fructidor, il prit à la Convention la défense d'un arrêté de Maignet, relatif aux affaires d'Aix ; à ce propos, il s'éleva contre la fureur des dénonciations et demanda qu'on ne pût à l'avenir porter contre un représentant des accusations dénuées de preuves.

Dénoncé lui-même après la chute de Robespierre par des pétitionnaires de Moulins, qui l'accusaient d'avoir « jusqu'à la mort du tyran, fait trembler le département de l'Allier, » il se justifia dans la séance du 10 fructidor. Mais il ne put longtemps se soustraire aux poursuites de ses ennemis. Impliqué par la majorité thermidorienne dans les événements de prairial an III, il fut décrété d'arrestation, traduit devant la commission militaire, et condamné à la réclusion. « Quant à Pierre Jacques Forestier, disait le jugement, comme rien ne prouve qu'il ait pris une part active aux événements du 1er prairial et jours suivants, qu'il est cependant prévenu de faits antérieurs au 12 germinal et au 1er prairial, la commission militaire ordonne que ledit Forestier sera reconduit dans la maison d'arrêt et y demeurera sous la surveillance du comité de sûreté générale pour prendre à son égard le parti qu'il croira convenable. » Une lettre écrite par lui, de sa prison, à l'Assemblée fut, le 9 messidor an III, renvoyée au comité de législation. A quelque temps de là, Forestier, ayant été compris dans l'amnistie dite du 4 brumaire, fut rendu à la liberté; il disparut de la scène politique.

Date de mise à jour: octobre 2019