Guillaume de Bonnemant
1747 - 1820
Député à l'Assemblée constituante de 1789, né à Arles (Généralité de Provence), le 3 septembre 1747, mort à Arles (Bouches-du-Rhône), le 4 mai 1820, avocat à Arles, il fut élu, le 6 avril 1789, député du tiers aux États-Généraux par la sénéchaussée d'Arles.
En 1791, il écrivit au Moniteur pour protester contre la nouvelle, qu'il déclare fausse, de l'exécution sommaire, par le peuple d'Arles, de « vingt-deux aristocrates. Les troubles qui avaient éclaté dans cette ville amenèrent Bonnemant à la tribune, le 23 septembre 1791 : il exprima l'avis qu'il fallait rendre « le corps électoral et l'assemblée de département personnellement responsables de tous les événements. »
Après la session, Bonnemant, « ancien membre de l'Assemblée constituante, » parut à la barre de la Législative, le 24 avril 1792, comme « député extraordinaire des patriotes d'Arles. » Il lut un long mémoire, fréquemment interrompu par les murmures d'une partie de l'Assemblée et par les applaudissements des tribunes, et dans lequel il racontait les violences commises contre les patriotes par les « chiffonnistes et monnaidiers » d'Arles : quinze cents fusils arrêtés et retenus par eux, des fortifications et des remparts élevés contre la force publique, des visites inquisitoriales dans les maisons des citoyens, etc. Il inculpa les commissaires civils envoyés à Arles, ainsi que le directoire et le procureur-général syndic des Bouches-du-Rhône. L'impression du rapport de Bonnemant fut votée par l'Assemblée.