1761 - 1807
Membre de la Convention, né à Chateau-Porcien (Généralité de Châlons-en-Champagne, France) le 1er avril 1761, mort à Hautvillers (Marne) le 26 août 1807, il était avocat avant la Révolution.
Administrateur du district de Rethel, il fut élu, le 6 septembre 1792, le 3e sur 8, député des Ardennes à la Convention, par 163 voix (292 votants).
Il vota dans le procès du roi en faveur de l'appel au peuple et du sursis, après avoir prononcé un discours dont le but était de démontrer que le droit de juger Louis XVI n'appartenait point à la Convention et que le peuple seul devait décider directement. Au 3e appel nominal (application de la peine), il répondit: « Républicain sévère et mandataire fidèle, je veux considérer ce qu'exigent les principes et ce que m'ordonnent les intérêts de mes commettants; en conséquence, je vote, comme mesure de sûreté générale, pour l'expulsion prompte de la race conspiratrice et machiavélique des Bourbons. Je déclare, dans ma conscience, que je redoute plus le membre de cette famille qui est représentant temporaire de la nation que celui à qui il ne reste plus de l'hérédité que ses crimes; et que si vous continuez d'admettre un prince à voter dans le Sénat, c'en est fait de la république. Je vote pour la mort de Louis; mais à la condition expresse de l'expulsion actuelle de toute la famille. Mon opinion est indivisible. »
Mennesson ne joua plus ensuite à la Convention qu'un rôle effacé; démissionnaire le 5 juin 1793, après l'arrestation des Girondins, il fut remplacé par Piette, second suppléant.