Léopold, Camille Cernesson

1831 - 1889

Informations générales
  • Né le 28 janvier 1831 à Jully (Yonne - France)
  • Décédé le 18 juin 1889 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 mars 1888 au 18 juin 1889
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1888 à 1889, né à Jully (Yonne), le 28 janvier 1831, de Jacques Etienne Cernesson, instituteur et Marie Anne Chopard, mort le 18 juin 1889, il vint à Paris et entra à l'Ecole des Beaux-Arts.

Il fut chargé, comme architecte, de divers travaux importants, et se fit connaître, en outre, par la publication de plusieurs ouvrages techniques estimés. Devenu conseiller municipal de Paris pour le quartier d'Auteuil (16e arrondissement), il s'y occupa très activement des questions d'art et d'enseignement, en même temps que des questions économiques. M. Cernesson siégea à l'Hôtel de Ville dans la majorité autonomiste; en maintes occasions, il se montra favorable aux revendications des socialistes, notamment à propos de la limitation des heures de travail et de l'établissement du salaire des ouvriers conformément à la série des prix de la ville. Il fut président de la commission municipale du budget, puis président du conseil municipal.

Le 21 août 1881, il s'était présenté une première fois, sans succès, aux élections législatives dans l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or); il avait échoué comme candidat radical, avec 3,460 voix contre 6,420 à M. Leroy, opportuniste, élu.

Aux élections d'octobre 1885, M. Cernesson fut de nouveau candidat dans la Côte-d'Or ; inscrit sur la liste radicale, il obtint 21,431 suffrages au premier tour de scrutin. Les candidats de la liste conservatrice ayant réuni plus de 36,000 voix, les radicaux se désistèrent avant le ballottage, et la liste opportuniste fut définitivement élue au second tour. Parmi les élus de cette dernière liste se trouvait M. Sadi-Carnot, dont le siège devint vacant, à la fin de l'année 1887, par suite de l'élévation de ce député à la présidence de la République.

Un scrutin complémentaire fut ouvert le 26 février 1888. M. Cernesson fut porté par le congrès républicain radical, qui invoquait en faveur de sa candidature les engagements pris en 1885 par les modérés. Cependant le parti opportuniste et le « congrès départemental » lui opposèrent la candidature de M. Philipot, conseiller général de Semur, patronné par M. Mazeau, ancien garde des sceaux, sénateur de la Côte-d'Or. Au premier tour de scrutin, les voix furent ainsi réparties : M. Cernesson obtint 33,691 voix contre 26,251 à M. Philippot, et 9,487 au général Boulanger, en faveur duquel ses partisans, et parmi eux M. Georges Thiébaud, publiciste, avaient lancé un appel aux « patriotes de tous les partis ». M. Philippot s'étant retiré, M. Cernesson fut élu, le 11 mars, par 32,653 voix (M. Philippot en eut 2,036 et le général Boulanger 1,023) sur 39,813 votants et 113,354 inscrits.

Il siégea à la gauche radicale, soutint le ministère Floquet et vota avec les radicaux ; il mourut pendant la session. Il était chevalier de la Légion d'honneur, du 31 décembre 1881.
Date de mise à jour: février 2018