Albert Davoust

1916 - 2008

Informations générales
  • Né le 26 novembre 1916 à Saint-léger (Mayenne - France)
  • Décédé le 5 août 2008 à SAINT-AULAY (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Gironde
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 26 novembre 1916 à Saint-Léger (Mayenne)

Député de la Gironde de 1956 à 1958

Albert Davoust est né le 26 novembre 1916, à Saint-Léger dans le département de la Mayenne d'une famille d'origine paysanne. Artisan-pâtissier, membre du Bureau syndical de la pâtisserie à Bordeaux, délégué départemental à la propagande de l'U.D.C.A., Albert Davoust se présente, le 2 janvier 1956, aux élections pour la troisième législature de la IVe République, dans la deuxième circonscription du département de la Gironde, à la tête de la liste poujadiste. A la suite d'une campagne sur le thème « Sortez les sortants » et la nécessité de convoquer des Etats généraux, la liste d'Union et de Fraternité française obtient 26 100 voix sur 167986 suffrages exprimés. Albert Davoust est donc élu député, et nommé membre des Commissions de la justice et de la législation. Au cours de la législature, il dépose plusieurs propositions de résolution et deux propositions de loi : l'une, le 7 mars 1956, tendant à la suppression des taxes frappant le vin, l'autre, le 13 décembre 1957, tendant à maintenir le budget spécial de la chasse. Au nom du groupe de l'Union et de fraternité française, il intervient à plusieurs reprises lors des débats qui concernent l'agriculture. C'est ainsi que le 15 mars 1956, lors des interpellations relatives à la politique du gouvernement, il demande la suppression de la taxe vinique, et la liberté du marché du vin pour l'assainir dans le sens de la qualité ; le 3 décembre 1956, lors de la discussion du projet de loi de finances, Albert Davoust dénonce l'insuffisance des crédits destinés à l'agriculture et propose, pour limiter l'exode rural, que l'Etat favorise l'implantation des petites industries dans les campagnes par la décentralisation et la décongestion des grandes villes. Il attend, en outre, du pouvoir central l'amnistie des pénalités infligées aux paysans qui n'ont pas payé leurs charges sociales et des aides pour la remise en état du vignoble. Quelques jours plus tard, le 10 décembre, il dénonce à nouveau « La politique systématiquement antipaysanne de Ramadier » et le dirigisme des gouvernements de la IVe République comme responsable de la cherté des matériels agricoles. Le 18 septembre 1957, reprenant les mêmes arguments, il réclame tout à la fois plus de liberté pour les agriculteurs et le maintien des prix agricoles. La diminution de la population agricole est, selon lui, sciemment souhaitée par le gouvernement pour alimenter en main d'œuvre bon marché l'industrie qui doit produire moins cher dans le nouveau cadre de la C.E.E. Le 11 juillet 1957, Albert Davoust dépose un amendement à la proposition de loi relative aux élections des chambres départementales d'agriculture tendant à exclure de toute représentation les employés des organismes et organisations professionnelles sous le prétexte qu'ils sont des « para-fonctionnaires ».

Le 29 janvier 1958, Albert Davoust soutient publiquement l'amendement de Robert Hersant au projet de loi relatif à la police de la circulation qui tend à évaluer les dépassements à la vitesse autorisée des véhicules à moteur, à l'aide d'instruments de mesure, amendement adopté malgré les réserves du gouvernement. Le 12 février 1958, lors de la discussion des conclusions d'un rapport relatif à la révision constitutionnelle, il dépose au nom du groupe U.F.F. une motion préjudicielle tendant à surseoir à la discussion jusqu'à ce qu'un débat ait lieu sur la réforme fiscale qui est repoussée par 376 voix contre 44.

Albert Davoust vote l'investiture du gouvernement du général de Gaulle, le 1er juin 1958, les pleins pouvoirs et la réforme de l'article 90 de la Constitution le 2 juin.