Adolphe, Etienne, Marius Defarge

1836 - 1910

Informations générales
  • Né le 22 août 1836 à Manosque (Basses-Alpes - France)
  • Décédé le 4 juillet 1910 à Manosque (Basses-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 13 mars 1903
Département
Basses-Alpes

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1903 au 1er janvier 1910

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Manosque (Basses-Alpes) le 22 août 1836, mort à Manosque le 4 juillet 1910.

Député des Basses-Alpes de 1902 à 1903. Sénateur des Basses-Alpes de 1903 à 1910.

Commerçant en tissus à Manosque, Adolphe Defarge était déjà républicain sous l'Empire. Il fut conseiller municipal en 1869, maire de Manosque en 1888, conseiller général en 1893. Hardiment novateur, il avait avant la fin du XIXe siècle, organisée dans sa commune l'enseignement secondaire gratuit.

Le 27 avril 1902, il fut élu député de l'arrondissement de Forcalquier par 4.543 voix contre 3.581 à Sicard sur 8.242 votants. Mais il demeura moins d'un an au Palais Bourbon, où il n'eut l'occasion d'intervenir qu'une fois, à propos de la discussion du budget de la guerre.

Le 22 février 1903 il était élu sénateur par 218 voix contre 190 à Andrieux qui, précédemment élu, avait été invalidé pour avoir fait apposer entre les deux tours de scrutin une affiche annonçant des désistements contestables. Le 6 mars 1903, allié à Gassier, il battait de nouveau Andrieux dont le colistier était Fruchier.

Au Sénat Defarge intervint peu. Néanmoins le 11 juillet 1904, au cours de la discussion d'un projet de loi concernant le monopole des inhumations - un des wagons du train des lois laïques - un incident qui tenait du dialogue de sourds plus que de la contestation philosophique l'opposa à Dominique Delahaye et lui donna l'occasion d'affirmer qu'il était libre penseur jusque dans le fond de son âme, qu'il ne rendit que le 4 juillet 1910 au terme d'une verte vieillesse que le Président Antonin Dubost salua dans une oraison funèbre pleine de sympathie : « C'était un républicain de la veille et quand il rappelait l'ardeur combative de ses premières luttes, sous l'Empire, on sentait chez lui des convictions aussi jeunes et aussi ardentes qu'au premier jour.

« Elles lui avaient gagné ici l'estime générale à laquelle s'ajoutait l'amitié de tous ceux qui avaient éprouvé sa bonté - sa fidélité - s'il avait été moins modeste, il aurait pu du reste se vanter d'avoir réalisé une œuvre admirable d'égalité sociale, en instituant au collège de Manosque, l'enseignement secondaire entièrement gratuit, initiative presque unique en France, et qui, de loin, marque leur devoir aux générations qui nous suivront. »

Il était âgé de 74 ans.