René, Bernard, Pierre Delzangles
1899 - 1979
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Villefranque (Basses-Pyrénées) le 3 juillet 1899.
Député des Basses-Pyrénées de 1936 à 1942.
Originaire du Pays basque, René Delzangles naquit le 3 juillet 1899 à Villefranque, dont Son père dirigea longtemps les destinées.
Ses études Secondaires terminées, il fit sa licence en droit, passa son doctorat et obtint même avec la mention Bien un doctorat ès-sciences politiques et économiques, en soutenant une thèse sur les « Banques d'émission et de dépôt ». Avocat à la Cour d'appel de Paris, ancien secrétaire de la Conférence des avocats ; il s'intéressa toujours à sa commune natale et devint adjoint au maire de celle-ci avant 1936. Le 10 octobre 1937, il est élu conseiller général du canton nord-ouest de Bayonne.
Il se présenta pour la première fois dans la première circonscription de Bayonne lors des élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932, mais sans succès, contre Joseph Garat qui devait s'illustrer malheureusement dans l'affaire Stavisky; au premier tour de scrutin, il obtenait, sur 17.746 votants, 6.596 voix, derrière Garat, qui passait au second tour avec 8.679 suffrages, sur 17.426 votants, alors qu'il en totalisait lui-même 7.726. Quatre ans plus tard, Garat ne s'étant pas représenté. il s'en fallut, au premier tour le 26 avril, de 192 voix pour qu'il fût élu : il avait en effet rassemblé 9.265 voix sur 18.912 votants, contre 4.795 à Simonnet, 2.461 au communiste Aubert et 1598 à Corcos, U.S.R.; au second tour le 3 mai, il l'emporta par 10.148 suffrages sur 19.373 votants contre 9.008 à Simonnet, seul maintenu contre lui.
Candidat du Front républicain et radical indépendant, il se donnait, devant ses électeurs, comme un adversaire du Front populaire et des « horreurs d'une nouvelle guerre » ; il voulait faire adopter la représentation proportionnelle intégrale, maintenir le franc, alléger les impôts, obtenir la protection de l'enfance, se déclarait contre la conception socialiste des offices, pour l'aménage ment rural, et résumait son programme dans la formule « Ni réaction incompréhensive, ni communisme Spoliateur ».
A la Chambre, où il siégea parmi les membres du groupe de a gauche démocratique et radicale indépendante il appartint, dès 1936, aux Commissions de l'hygiène, de la marine marchande, du travail ; en 1937, à celle des P.T.T. et, en 1938, à celles de l'aéronautique et de la santé publique. Il fut l'auteur, en 1936, d'une proposition de loi tendant à compléter, le décret-loi du 8 août 1935 relatif à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Les dramatiques événements de la guerre civile d'Espagne le préoccupèrent assez pour qu'il déposât, en 1986, plusieurs demandes d'interpellation s'y rapportant. Il prit part, en 1937, à la discussion d'une proposition de loi, modifiée par le Sénat, relative à la limite de l'inscription maritime, à celle d'un projet de loi tendant à améliorer la situation des personnels de l'Etat et des titulaires de pensions et, en 1938, à celle des propositions de loi relatives aux débitants de boissons. L'avocat, enfin, était intervenu dans la discussion du budget de la Justice de l'exercice 1988, en ce qui concernait l'aménagement des dettes) le taux de l'intérêt, les créances.
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
Après la guerre, René Delzangles reprit sa robe d'avocat et présida aux destinées de sa commune natale de Villefranque.
Né le 3 juillet 1899 à Villefranque (Basses-Pyrénées)
Décédé le 31 août 1979 à Villefranque (Pyrénées-atlantiques)
Député des Basses-Pyrénées de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1372)
Pendant l'Occupation, René Delzangles participe activement à la Résistance, ce qui lui vaudra la Croix de guerre et la Médaille des combattants volontaires de la Résistance ainsi que sa nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur.
A la Libération il conserve son mandat de maire de Villefranque et sera réélu à ce poste après les renouvellements de 1947 et de 1953.
Poursuivant l'exercice de sa profession d'avocat au barreau de Paris, il tente, sans succès, de retrouver un mandat national en se présentant dans les Basses-Pyrénées aux élections de novembre 1948 pour le Conseil de la République.
Il meurt à Villefranque le 31 août 1979.