Guillaume Detraves

1887 - 1971

Informations générales
  • Né le 20 novembre 1887 à Sarlat (Dordogne - France)
  • Décédé le 20 juin 1971 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 26 novembre 1887 à Sarlat (Dordogne)
Décédé le 20 juin 1971 à Paris (18e)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Seine-et-Oise)

Guillaume Détraves, né à Sarlat en 1887, a fait sa carrière dans les chemins de fer. La S.F.I.O. choisit en 1945 cet inspecteur divisionnaire de la S.N.C.F., conseiller municipal de Houilles pour les élections à la Première Constituante comme tête de liste dans la première circonscription de la Seine-et-Oise. Sa liste, avec 79 337 voix, obtient deux sièges cependant que le département envoie également à l'Assemblée trois députés M.R.P. (101 988 voix) et trois députés communistes (125 266 voix). En juin 1946 il cède la première place sur la liste S.F.I.O. à Germaine Degrond, ce qui n'empêche pas sa réélection grâce aux 74 763 voix de la liste, dans ce département politiquement très stable.

Juré à la Haute cour de justice, il appartient, dans la première Constituante, à la Commission des moyens de communication où l'appelle son expérience professionnelle et, dans la seconde Constituante, à la Commission de la Constitution. Il est l'auteur d'une proposition de loi tendant à exproprier les entreprises abandonnées à la Libération par des propriétaires dont il met en doute les sentiments et les comportements patriotiques et qui devraient, selon lui, pour reprendre la direction de leur affaire, obtenir, par un vote secret, l'accord de leur personnel.

Il n'est pas surprenant qu'il vote toutes les nationalisations.

Sa connaissance du fonctionnement des entreprises de transport ferroviaire lui permet d'attirer l'attention du ministre, non seulement sur la modicité des traitements des cheminots mais aussi sur un fâcheux resserrement de l'éventail des rémunérations qui compromet, depuis plusieurs années, le recrutement des cadres. Le fonctionnement de la S.N.C.F. devrait être simplifié et les services centraux allégés afin de comprimer les frais. Il souhaite, enfin, que le gouvernement présente, dans un bref délai, un plan de coordination des transports ferroviaires et des transports routiers. Son rôle en matière constitutionnelle consiste à proposer la suppression du droit du Président de la République à demander une seconde délibération des deux chambres sur une loi contestée et en une judicieuse modification du calendrier de l'élection du Conseil de la République. Il vote les deux projets de constitution.

Aux élections législatives de novembre 1946, le département bénéficie d'un siège supplémentaire mais Guillaume Détraves ne profite pas de cette situation car la S.F.I.O. subit une forte érosion de ses voix qui passent de 74 763 à 53 810, ce qui ne permet que l'élection de la tête de liste. Victime de sa seconde place, l'ancien député se retire à Houilles où il se consacre au conseil municipal.