Amédée de La Porte

1848 - 1900

Informations générales
  • Né le 20 juin 1848 à Niort (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 10 juin 1900 à Parnay (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 10 juin 1900
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche démocratique

Biographies

Député de 1877 à 1889, né à Niort (Deux-Sèvres) le 20 juin 1848, fils d'un directeur de l'enregistrement à Niort, il fit de brillantes études au lycée de cette ville, remporta le premier prix de philosophie au concours académique en 1865, suivit les cours de l'Ecole de droit de Paris, et fut inscrit au barreau de la capitale de 1869 à 1873.

Pendant la guerre de 1870-1871, il fit la campagne des Vosges et de la Loire comme capitaine de la mobile des Deux-Sèvres, et prit part aux combats de Bourgonce, de Beaune-la-Rolande et de Villersexel.

Reçu auditeur au conseil d'Etat en 1873, il devint (mars 1876) chef de cabinet de M. Christophle, ministre des Travaux publics, puis conseiller général des Deux-Sèvres, et fut élu, comme candidat républicain, le 14 octobre 1877, dans la 2e circonscription de Niort, par 6,999 voix sur 13,599 votants et 15,280 inscrits, contre 6,487 voix au baron A. Petiet, député sortant, conservateur. Il se fit inscrire à l' Union républicaine et à la gauche républicaine, parla sur les questions des travaux publics, sur le budget, sur le classement du réseau complémentaire des chemins de fer, sur l'amélioration des voies navigables, sur les dispenses de service militaire des séminaristes et des instituteurs; fut rapporteur des projets de loi sur le rachat des ponts à péage, sur la déclaration d'utilité publique du chemin de fer de Niort à Montreuil-Bellay, vota la mise en accusation des ministres du 16 mai, l'article 7 de la loi contre les congrégations non autorisées, l'amnistie des condamnés de la Commune, les lois Ferry sur l'enseignement, et soutint généralement les ministères républicains.

Réélu, le 21 août 1881, par 7,828 voix sur 12,981 votants et 16,742 inscrits, contre 5,031 au baron Petiet, sur un programme demandant la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la réforme des tarifs de chemins de fer et la révision de la Constitution, il reprit sa place à gauche, fut nommé (1883) secrétaire du groupe de l'Union républicaine, combattit les conventions avec les grandes Compagnies de chemins de fer (juillet 1883), et donna sa démission d'administrateur des chemins de fer de l'Etat, fonctions auxquelles il avait été appelé (janvier 1882) par le ministre, M. Raynal, dont il avait à critiquer l'administration. Il fut rapporteur d'un assez grand nombre de projets de loi concernant les travaux publics, et se prononça pour la suppression de l'inamovibilité de la magistrature, pour l'expulsion des princes (1883), pour le rétablissement du divorce, contre les expéditions coloniales.

Porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste de concentration républicaine des Deux-Sèvres, il fut élu, le 1er sur 5, par 42,772 voix sur 85,385 votants et 104,546 inscrits. Il prit place à la gauche radicale, et, dans le nouveau cabinet formé le 7 janvier 1886, fut appelé au poste de sous-secrétaire d'Etat au ministère de la Marine et des colonies. Un vote hostile de la Chambre lors de la discussion du budget de ce ministère, lui fit donner sa démission (novembre 1886); mais le ministre de la marine, M. l'amiral Aube, le rappela aussitôt à ce poste, qu'il quitta encore quelques mois après, par suite d'une nouvelle crise ministérielle. M. de La Porte, qui a voté dans cette législature avec les radicaux, déposa (16 janvier 1888), lors de la discussion provoquée par l'attitude du conseil municipal de Paris au moment de l'élection (décembre 1887) du président de la République, un ordre du jour demandant « d'attendre la discussion du projet de loi spécial sur l'organisation municipale de Paris» (accepté par 326 voix contre 188), et de proclamer « la confiance de la Chambre dans le gouvernement » (voté par 259 voix contre 175). Lorsque (février suivant) la Chambre, après avoir rejeté à égalité de voix un crédit de 20 millions pour le Tonkin, consentit, sur l'intervention du président du conseil, M. Tirard, à voter le crédit demandé, mais diminué de 200,000 francs, à 8 voix de majorité seulement, M. Félix Faure, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, donna sa démission, et M. de La Porte fut appelé à le remplacer; il fut maintenu à ce poste à l'avènement du cabinet Floquet (3 avril), et fit rendre deux décrets, l'un réduisant les cadres du personnel de l'administration supérieure, l'autre faisant cesser la confusion des budgets de nos diverses colonies d'Indo-Chine. Ce dernier décret provoqua un conflit avec M. Constans, alors gouverneur général; mais le conseil des ministres donna raison à M. de La Porte. Le sous-secrétaire d'Etat aux colonies suivit le cabinet Floquet dans sa chute (14 février 1889); en dernier lieu, il s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), se prononça contre L'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, fut absent par congé aux scrutins sur l'autorisation des poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes et sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et s'abstint sur les poursuites contre le général Boulanger.

M. de La Porte a épousé la fille de M. Allain-Targé, ancien ministre de l'Intérieur.

Né le 20 juin 1848 à Niort (Deux-Sèvres), mort le 10 juin 1900 à Parnay (Maine-et-Loire).

Député des Deux-Sèvres de 1877 à 1889 et de 1893 à 1900. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 588.)

Aux élections du 22 septembre 1889, Amédée de La Porte se présenta dans la 2e circonscription de Niort ; il y fut battu au deuxième tour par le candidat boulangiste, Pontois, par 6.876 voix contre 5.624. Il profita de ses loisirs forcés pour s'occuper davantage de problèmes locaux. Il préside le Comité agricole de Frontenay-Rohan-Rohan. Conseiller municipal de Saint-Symphorien depuis 1874, il en devient maire en mai 1892. Mais déjà il pense aux prochaines élections et il préside le Comité démocratique des deux cantons de Niort de février 1891 à juillet 1893. C'est un succès qu'il remporte le 20 août, puisqu'il est élu dès le premier tour par 6.137 voix sur 12.363 votants, les suffrages restants s'étant partagés entre le député sortant et un révisionniste, de Vallée. A la Chambre, vice-président du groupe de la gauche démocratique, il sera également membre de la commission de la marine (1894) et de la commission des colonies (1895) et rapporteur du budget de la Guerre en 1895. En mai 1894, il combat la thèse du ministre des Travaux publics, Jonnart, qui contestait aux employés des chemins de fer de l'Etat le droit de se syndiquer : son intervention est suivie d'un vote qui provoque la chute du cabinet Casimir-Perier. Il combat aussi, avec un grand nombre de députés de gauche, le projet de loi tendant à réprimer les menées anarchistes, présenté par le cabinet Dupuy à la suite de l'attentat de Lyon (juin 1894). Il ne sera cependant pas favorable, en 1898, à son abrogation pure et simple.

En mars 1896, il présente une motion de blâme contre l'ancien ministre des Travaux publics responsable des conventions passées en 1883 avec les compagnies de chemin de fer.

Aux élections du 8 mai 1898, il est élu au premier tour par 7.292 voix sur 12.890 votants. II préside de nouveau le groupe de la gauche démocratique, reste membre de la commission de la marine, entre à la commission du règlement et devient vice-président de la commission du budget. Il rapporte à nouveau le budget de la marine et participe à sa discussion. Il s'intéresse aussi à l'application de la loi toute récente sur les accidents du travail et à la situation de l'Algérie, à propos de laquelle il demande la constitution d'une commission d'enquête (1899). Politiquement, il soutient le gouvernement Waldeck-Rousseau et se prononce contre la révision des lois constitutionnelles demandée par Déroulède, qui aboutirait selon lui à la « république plébiscitaire ».

Gravement malade, il tient cependant à venir soutenir devant la Chambre son rapport sur le budget de la marine de 1900. Il meurt le 10 juin 1900, au château de Targé en Maine-et-Loire, chez son beau-père Allain-Targé.