Pierre, Jules, Joseph de Monicault

1869 - 1953

Informations générales
  • Né le 27 juin 1869 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 décembre 1953 à Versailleux (Ain - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Ain
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Ain
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Ain
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Né le 27 juin 1869 à Paris.

Député de l'Ain de 1919 à 1932.

Descendant d'une famille de militaires et de hauts fonctionnaires qui démissionnaient pour se consacrer à l'agriculture, fils d'un officier de marine devenu lui-même propriétaire rural, Pierre de Monicault suivit les cours de l'Institut national agronomique et en sortit avec le titre d'ingénieur agronome. En 1891, il fut chargé d'une mission scientifique en Suède et au Danemark et l'année suivante, d'une mission économique en Syrie. Pendant la guerre de 1914-1918, affecté sur sa demande dans les formations actives, il y obtint deux citations.

Maire de Versailleux depuis 1896, il se présente en 1919 aux élections législatives dans le département de l'Ain sur une liste d'union républicaine dont le programme se caractérisait ainsi : « Nous sommes des hommes nouveaux, mais rompus aux affaires, et non plus des discoureurs. »

Le 16 novembre 1919, il est élu par 29.953 voix sur 68.762 votants, premier de sa liste qui enlève quatre sièges sur six. Il s'inscrit au groupe de l'entente républicaine et démocratique, le plus important de la Chambre bleu horizon, qui compte entre autres Maurice Barrès et le général de Castelnau. Puis il est nommé membre de la commission de l'agriculture où sa compétence d'ingénieur agronome et d'exploitant va trouver matière à s'exercer.

L'activité que Pierre de Monicault déploie au Parlement est si abondante qu'il serait vain de chercher à l'exposer en détail. C'est bien entendu aux problèmes agricoles qu'il s'intéresse essentiellement et rien de ce qui touche de près ou de loin à l'agriculture ne lui est étranger. Pour illustrer la continuité et la variété de son action, on peut rappeler qu'après avoir dès le début de la législature déposé des propositions de loi, dont l'une avait pour objet de scinder l'enseignement primaire en enseignement rural et en enseignement urbain, il intervient, soit en qualité de rapporteur, soit à titre personnel, sur l'alimentation nationale en pain (1920), sur les coopératives et syndicats agricoles (1921), sur l'heure d'été (1922), sur la fabrication de l'ammoniaque synthétique (1923), sur la réalisation d'économies (1924), projet de loi à propos duquel il propose divers amendements relatifs à l'impôt foncier et à l'impôt sur les bénéfices agricoles. Entre-temps, il avait été nommé membre de la commission plénière de l'Office national du crédit agricole et membre de l'Académie d'agriculture.

Réélu le 11 mai 1924 par 26.528 voix sur 79.052 votants, malgré le succès du cartel qui enlève tous les autres sièges du département, Pierre de Monicault siège à présent à la commission des finances. Si son activité parlementaire ne se ralentit point, elle s'étend à des domaines plus variés. C'est ainsi qu'il prend part à la discussion d'une interpellation sur les événements militaires marocains (1925), d'une proposition de résolution tendant à instituer un statut de la séance publique à la Chambre (1926), d'un projet de loi sur l'organisation de la Nation en temps de guerre (1927). L'agriculture demeure néanmoins sa spécialité et il s'y montre novateur, à propos des fermes de démonstration par exemple.

Candidat républicain d'union dans la circonscription de Bourg-en-Bresse en 1928, il est réélu de justesse le 29 avril, au deuxième tour de scrutin, par 7.286 voix sur 14.698 votants, contre 7.222 à M. Parisot.

Inscrit au même groupe et siégeant à la même commission que sous la législature précédente, il déploie la même activité, avec une préoccupation plus marquée pour les problèmes d'enseignement, intervenant à propos de la formation agricole (1928), de l'éducation physique (budget de 1929), de l'apprentissage et de l'artisanat (budget de 1930), de l'enseignement secondaire agricole (budget de 1931).

Battu aux élections de 1932 avec plus de 2.000 voix d'écart par Tony Revillon, radical-socialiste, Pierre de Monicault ne se représentera pas en 1936. Entré au Parlement sous le signe du bloc national, il était resté fidèle à la politique de Raymond Poincaré qu'il soutint constamment de ses votes de 1922 à 1924 et de 1926 à 1929. Après avoir au lendemain de la guerre blâmé les « discoureurs », il s'était infligé à lui-même un souriant démenti en intervenant sans cesse à la tribune, au point de pouvoir déclarer en 1928 : « Pendant huit ans de vie parlementaire, pas un mois ne s'est passé sans que le Journal officiel ne témoigne de mes idées ».




Né le 27 juin 1869 à Paris
Décédé le 28 décembre 1953 à Versailleux (Ain)

Député de l'Ain de 1919 à 1932

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2488, 2489)

Maintenu dans ses fonctions de maire de Versailleux pendant l'occupation, Pierre de Monicault est, par ailleurs, nommé membre du Conseil national de Vichy.

Son attitude comme premier magistrat de sa commune lui vaut de ne pas être inquiété à la Libération. Retiré de la vie politique, Pierre de Monicault s'éteint le 28 décembre 1953, à l'âge de 84 ans.