Henri, Louis, Jean de Belleval

1860 - 1914

Informations générales
  • Né le 20 janvier 1860 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 30 mai 1914 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 janvier 1860 à Paris, mort le 30 mai 1914 à Paris.

Député de la Seine de 1889 à 1893.

Docteur en droit, licencié ès lettres, Henri de Belleval prépare le concours du Conseil d'Etat où il est reçu second. Il fait partie de la section des finances où il s'occupe plus spécialement de l'exécution des demandes de pension. Il vient d'être nommé vice-président de la Commission chargée d'étudier les lois allemandes appliquées en Alsace-Lorraine lorsque paraît, en juin 1888, son livre Sommes-nous en République ? Sévère critique des abus commis, selon lui, sous le régime républicain. Ayant refusé d'en arrêter la vente comme le lui demandait le Vice-Président du Conseil d'Etat, il est révoqué le 18 juillet 1888. Il se rallie au chef du parti national et, par la parole et par la plume, soutient le général Boulanger au cours de ses campagnes électorales, notamment dans la Somme où le général est élu à Montdidier.

Aux élections législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, il se présente dans la première circonscription de Sceaux comme candidat des comités révisionnistes et du parti républicain national. Il s'engage à « demander le rappel du général Boulanger dans la patrie française... et la mise en accusation des escrocs et des concussionnaires du Mi nistère ». Au cours de réunions souvent tumultueuses, il combat avec violence-opportunistes et radicaux et se prononce-en faveur d'une révision de la Constitution, du mandat impératif pour les députés, du recours au référendum, qu'il définit comme étant « le droit pour le peuple de se prononcer directement par voie de plébiscite sur les questions qui l'intéressent ». Elu au second tour de scrutin, par 12.195 voix contre 9.325 à M. Raspail sur 21.894 votants, il est invalidé par la Chambre, le 21 décembre 1889 à la majorité de 285 voix contre 220, pour avoir jeté le doute, par ses propos et ses affiches électorales, sur le patriotisme de son adversaire qui, selon ses dires, aurait été vu en compagnie d'officiers allemands durant l'occupation de 1871 et se serait davantage préoccupé de sauvegarder ses propriétés que d'obtenir l'élargissement des prisonniers.

Réélu au premier tour de scrutin à l'élection partielle qui suivit, le 16 février 1890, par 11.022 voix contre 9.829 à M. Goblet sur 28.746 votants, il dépose une proposition de loi tendant à modifier la composition du Conseil général de la Seine, en vue d'établir l'égalité de représentation entre les arrondissements de Paris et les cantons de banlieue. Il propose aussi de supprimer le budget des Cultes et d'affecter l'économie ainsi réalisée à la création d'une caisse des invalides du travail. Il prend part à la discussion du projet de loi relatif à la répression des infractions spéciales à l'indigénat (1890) et à celle du budget de 1891 où il soutient plusieurs amendements qui ne sont pas adpotés : création de nouveaux consulats aux Etats-Unis et en Amérique du sud, réduction des traitements des fonctionnaires supérieurs, du. gouverneur général de l'Algérie, des sous-préfets en service dans les départements algériens qui, déclare-t-il, « ont encore beaucoup moins à faire qu'en France, ce qui n'est pas peu dire ».

Il ne se représente pas aux élections de 1893. Son idole s'étant effondrée, il cesse toute activité dans tous les domaines jusqu'à sa mort qui survient le: 30 mai 1914, à Paris.