René-Charles Blachez

1861 - 1929

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1861 à Montjean (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 26 février 1929 à Montjean (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Mon-jean (Maine-et-Loire) le 13 septembre 1861, mort à Montjean le 26 février 1929.

Député de Maine-et-Loire de 1924 à 1928.

Fils d'un avoué et descendant d'une vieille famille d'hommes de loi parisiens. fixés en Anjou par mariage, René Blachez fait ses études secondaires à Paris, au lycée Condorcet, puis conquiert la licences lettres et le doctorat en droit et, en 1882, devient avocat à la Cour d'appel de Paris.

La guerre de 1914-1918 lui coûte la mort de ses deux fils aînés, tués l'un à Fère-Champenoise, l'autre à Hurtebise. En 1922, dans un ouvrage sur la nation armée et l'idéologie des nationalités, il dénonce dans cette dernière « l'origine et la cause du massacre de dix millions d'hommes ».

Maire de Montjean dès 1893, conseiller d’arrondissement, puis conseiller général du canton de St-Florent-le-Vieil, vice-président (1920-1922), puis président du conseil général, il est âgé de 62 ans lorsque, le 11 mai 1924, il est élu député sur la liste d'union nationale qu'il a constituée avec Geoffroy d'Andigné et Ferdinand Bougère dans la deuxième circonscription du département et qui totalise 90.505 suffrages contre 64.116 à la « liste républicaine de Concorde nationale et de défense des intérêts du pays », 6.845 à la « liste socialiste » et 2.331 à la « liste du bloc ouvrier paysan». Appelé à siéger aux Commissions du commerce et de l'industrie, des pensions, des comptes définitifs et des économies, de la législation civile et criminelle et à la Commission d'enquête sur l'intervention du comité de l'union des intérêts économiques dans la campagne électorale de 1924 et sur l'origine des fonds ayant servi à tous les partis cette même année, il se fait entendre à la tribune de la Chambre sur les questions agricoles et sur des sujets d'intérêt local, tels que les travaux de la Loire navigable. La plus marquante de ses interventions est destinée à défendre, le 11 mars 1927, l'ordre du jour dans lequel, dénonçant l'afflux excessif des travailleurs agricoles dans les villes, une des causes principales de la crise du logement, du chômage et de la vie chère, il invite le Gouvernement à user de tous les moyens d'action et de propagande pour arrêter la désertion des campagnes et favoriser le retour à la terre.

Le scrutin uninominal rétabli pour les élections d'avril 1928 ne lui est pas favorable : candidat dans la deuxième circonscription de Cholet, il est battu de mille voix par Louis Rolland, professeur à la Faculté de droit de Paris. Mais il conservera jusqu'à sa mort, qui survient l'année suivante, ses mandats de maire et de conseiller général.

On lui doit plusieurs ouvrages, dont le plus connu est une étude sur Bonchamps et l'insurrection vendéenne, 1760-1793, rédigée d'après des documents originaux et publiée en 1902.