Jean Allard

1926 - 2001

Informations générales
  • Né le 18 janvier 1926 à Perruel-andelle (Eure - France)
  • Décédé le 6 février 2001 à Saint-germain-en-laye (Yvelines - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Seine-Maritime
Groupe
Union pour la démocratie française

Biographies

Biographie de la Ve République

ALLARD Jean
Né le 18 janvier 1926 à Perruel (Eure)
Décédé le 6 février 2001 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)

Député de Seine-Maritime de 1986 à 1988.

Jean Allard naît le 18 janvier 1926 à Perruel, petite commune de quelques centaines d’habitants située dans la vallée de l’Andelle en Haute-Normandie. Licencié en droit et titulaire d’un diplôme d’études supérieures de droit public, Jean Allard s’installe comme avocat à la cour d’appel de Rouen en 1949, activité qu’il conserve jusqu’en 1975. A cette date, il est choisi comme directeur de l’administration du groupe Hersant. Sa carrière prend alors un tour nouveau et s’oriente vers la presse. En 1976, Jean Allard accède au conseil de surveillance de la Société de gestion du Figaro. De 1976 à 1982, l’avocat honoraire est aussi directeur juridique du Figaro et de France Soir. En 1978, il est élu conseiller prud’homme de Paris pour la section commerce du collège patronal puis réélu, en 1979, pour la section encadrement du collège employeurs dont il assure la présidence à partir de 1980. La même année, Jean Allard devient membre de la Commission paritaire des publications et agences de presse. A partir de 1982, Jean Allard est nommé président-directeur général de la société normande de presse républicaine, éditrice du quotidien Paris-Normandie. L’année suivante, il est appelé à siéger au conseil d’administration de la Société coopérative des quotidiens régionaux. Jean Allard est aussi membre de la commission juridique et fiscale et de la sous-commission des affaires fiscales de la Fédération nationale de la presse française, du conseil d’administration de FR3 Publicité Normandie et président de la commission des finances du SIVOM de l’agglomération rouennaise.

Très attaché à sa région natale, Jean Allard s’engage en politique à la fin des années 1950 auprès de Jean Lecanuet. En 1959, il est élu conseiller municipal de Rouen et nommé adjoint au maire. Il devient, en 1983, premier adjoint chargé des finances. De 1976 à 1986, Jean Allard est aussi vice-président du conseil régional de Haute-Normandie.

Sa proximité avec Jean Lecanuet lui permet de figurer en cinquième position de la liste commune UDF-RPR conduite par le maire de Rouen aux élections législatives de 1986, selon un scrutin proportionnel. Avec 39,36 % des voix (233 910 suffrages), la liste remporte cinq sièges : Jean Lecanuet, Georges Delatre, Charles Revet, Antoine Rufenacht et Jean Allard sont élus. La liste de Laurent Fabius, avec 35,5 % des suffrages exprimés, a également cinq élus. La liste du Parti communiste, conduite par Michèle Ernis, et celle du Front national, menée par Dominique Chaboche, gagnent chacune un siège avec respectivement 12 % et 6,72 % des voix.

A son arrivée au Palais-Bourbon, Jean Allard s’apparente au groupe UDF et accède à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République à laquelle il siège pendant toute la législature. Il est rapporteur de la proposition de loi de Jean-Marie Demange tendant à permettre la continuation des publications attachées au jugement d’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Jean Allard est lui-même l’auteur d’une proposition de loi tendant à faciliter la réalisation d'un nouveau franchissement de l’estuaire de la Seine le 14 avril 1987, débattue et adoptée en séance publique le matin du 16 juin suivant. A cette occasion, le député de Seine-Maritime défend son texte visant à permettre au concessionnaire du pont de Tancarville d’attribuer ses excédents à la réalisation du futur « pont de Normandie ». Francis Saint-Ellier, rapporteur de cette proposition de loi, s’y montre favorable car le projet « s’annonce créateur d’emplois, source de flux économiques nouveaux et facteur de rééquilibrage ainsi que de développement régional ». Aux députés regrettant que l’Etat ne soit pas à l’origine de la construction du pont, Jean Allard répond : « Dans ces périodes difficiles, chacun perçoit que l’Etat ne peut pas tout faire et tout de suite. Il a ses priorités et doit exercer ses choix. Le franchissement permanent de l’estuaire de la Seine serait-il retenu en priorité ? On peut en douter. Pourquoi dès lors retarder la réalisation de ce projet puisqu'une solution raisonnable pour son financement a été trouvée ? ».

Fidèle soutien à l’exécutif pendant la première cohabitation, le député rouennais approuve les deux déclarations de politique générale de Jacques Chirac le 9 avril 1986 et le 7 avril 1987, la ratification de l’Acte unique européen le 20 novembre 1986 et la réforme de l’exercice de l’autorité parentale le 7 mai 1987.

En 1988, Jean Allard est investi par l’UDF et le RPR aux élections législatives dans la première circonscription de Seine-Maritime, c’est-à-dire la circonscription de Rouen. Il se place en seconde position du premier tour, ayant recueilli 39,4 % des 35 758 suffrages exprimés, derrière Michel Bérégovoy pour le PS (40 %) mais devant les candidats du Front national (9,8 %) et du parti communiste (8,1 %). Au second tour, le candidat socialiste bénéficie d’un très bon report de voix des électeurs communistes et d’une mobilisation des abstentionnistes du premier tour, la participation étant passée de 60,9 % à 66,5 % des inscrits. Il bat Jean Allard avec 51,3 % des 39 064 suffrages exprimés.

En 1993, Jean Allard fait valoir ses droits à la retraite et quitte son poste de directeur général du quotidien Paris-Normandie. Il s’éteint, le 6 février 2001, à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines. Il était chevalier de la Légion d'honneur.