Jean, Chrysogone Guigues de Champvans

1813 - 1900

Informations générales
  • Né le 21 décembre 1813 à Champvans (Doubs - France)
  • Décédé le 16 février 1900 à Vanosc (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Ain
Groupe
Droite légitimiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Champvans (Jura) le 21 décembre 1813, il fit ses études à Paris, où il devint, sur la recommandation de Lamartine, secrétaire du maréchal Soult, donna sa démission quand son protecteur passa à l'opposition libérale, et prit, à Mâcon, le direction du journal de Lamartine, le Bien public.

En 1848, l'influence de Lamartine le fit nommer commissaire du gouvernement provisoire à Bourg; mais, ayant ménagé toutes les opinions, il fut accusé de faiblesse et remplacé par M. Petotin. Quand celui-ci eut transporté l'administration départementale à Nantua, M. Guigues profita de l'impopularité que cette mesure valut à son successeur, et fut élu (23 avril 1848) représentant de l'Ain à l'Assemblée constituante, le 8e sur 9, par 40,863 voix.

Il siégea à droite, fit partie du comité des affaires étrangères, vota pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, contre l'incompatibilité des fonctions, contre l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'ensemble de la Constitution, pour la proposition Rateau, pour l'expédition de Rome, contre la demande de mise en accusation du président et des ministres, et soutint momentanément la politique de l'Elysée.

Il ne fut pas réélu à la Législative, rentra dans la vie privée, et n'en sortit qu'au 28 septembre 1871, date à laquelle il fut nommé préfet du Gard. Mais, en lutte avec la majorité républicaine du conseil général et ayant pris contre la presse démocratique des mesures rigoureuses et suspendu nombre de maires et d'adjoints, il fut révoqué par le ministère Ricard (25 mars 1876), qui le nomma peu après inspecteur des enfants assistés de la Seine.