Pierre, Annet, Jean, Félix Lecler

1814 - 1895

Informations générales
  • Né le 30 juillet 1814 à Aubusson (Creuse - France)
  • Décédé le 16 décembre 1895 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Creuse
Groupe
Républicain modéré

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 17 mars 1889 au 6 janvier 1894
Sénateur
du 7 janvier 1894 au 16 décembre 1895

Biographies

Représentant en 1848, sénateur en 1889, né à Aubusson (Creuse) le 30 juillet 1814, il fit ses études au petit séminaire d'Ajain (Creuse), puis au collège de Clermont-Ferrand, alla étudier le droit à Paris, et, pendant son stage, se livra à la littérature, et collabora à l'Artiste, à la Revue Dramatique et au Siècle.

Inscrit au barreau d'Aubusson (1838), il écrivit dans l'Album de la Creuse, et y soutint avec succès la candidature du directeur de la plus importante fabrique de tapisserie d'Aubusson, M. Sallandrouze-Lautormaix.

Comme il avait fait une opposition assez vive au gouvernement de Louis-Philippe et défendu les idées libérales, il fut nommé, en 1848, Commissaire du gouvernement provisoire dans la Creuse; mais les attaques des socialistes de Boussac inspirés par Pierre Leroux lui firent donner sa démission au bout de huit jours.

Elu, le 23 avril 1848, représentant de la Creuse à l'Assemblée constituante, le 4e sur 7, par 19,743 voix sur 49,820 votants, il prit place parmi les républicains modérés, fut secrétaire du comité des finances et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- pour l'expédition de Rome.

Non réélu à la Législative, il reprit sa place au barreau d'Aubusson, fut nommé en 1850, rédacteur au contentieux du ministère des Finances, puis payeur à Rodez, à Niort et à Angers. Lors de la suppression des payeurs (1866), il revint au ministère des Finances comme chef de bureau du contentieux. Sous la présidence de M. J. Grévy, il devint directeur général de l'administration de l'enregistrement et des domaines.

S'étant présenté comme candidat au Sénat, dans la Creuse, au renouvellement triennal du 6 janvier 1885, il échoua avec 151 voix sur 616 votants. Nommé conseiller-maître à la cour des Comptes, il se porta de nouveau candidat au Sénat, le 27 janvier 1889 ; il échoua encore avec 317 voix contre 320 à l'élu, M. Sauton, radical ; mais, cette dernière élection ayant été invalidée, M. Leclerc fut élu sénateur de la Creuse, le 17 mars suivant, par 345 voix sur 639 votants, contre M. Sauton qui ne réunit plus que 288 suffrages. M. Leclerc vota, le 29 mars 1889, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger. Chevalier de la Légion d'honneur en 1867, officier le 6 février 1875.

Date de mise à jour: décembre 2015


Né le 30 juillet 1814 à Aubusson (Creuse), mort le 16 décembre 1895 à Paris (7e).

Représentant de la Creuse à l'Assemblée constituante en 1848.

Sénateur de la Creuse de 1889 à 1895.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 26.)

Pierre Lecler, qui appartenait au groupe de la gauche républicaine, siégeait à gauche. Son âge n'avait pas diminué l'activité qu'il avait toujours témoignée, au cours d'une longue, laborieuse et très honorable carrière administrative. Toujours attentif aux débats du Sénat, il apportait dans les commissions son savoir juridique et la droiture de son esprit.

Pierre Lecler fut réélu le 7 janvier 1894, au troisième tour de scrutin, en troisième position, avec 263 voix sur 643 votants. Il décéda moins de deux ans après, le 16 décembre 1895, à l'âge de 81 ans. Toute sa vie, il avait servi la cause de la liberté, en honnête homme aimant son pays. Il était officier de la Légion d'honneur.