François Vidal

1812 - 1872

Informations générales
  • Né le 16 février 1812 à Coutras (Gironde - France)
  • Décédé le 6 février 1872 à Coutras (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851
Département
Bas-Rhin
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1850, né à Coutras (Gironde) le 16 février 1812, mort à Coutras le 6 février 1872, il fut reçu avocat à Paris en 1831, collabora au Courrier de Bordeaux, s'adonna à l'étude de l'économie politique et des questions sociales, et s'éprit des doctrines saint-simoniennes et fouriéristes.

Une étude, qu'il fit paraître en 1835 à la librairie sociétaire, sur les Caisses d'Epargne, mit en lumière ses qualités de penseur et de publiciste. Rédacteur a la Démocratie pacifique, il tendit à se rapprocher des théories de Louis Blanc et recommanda l'intervention de l'Etat dans les relations entre travailleurs et capitalistes. M. Vidal eut de fréquentes polémiques avec Frédéric Bastiat qui combattit très vivement ses idées, tout en rendant hommage à son talent. Il collabora encore à la Presse, à la Revue indépendante, et publia en 1846, sous ce titre : De la répartition des richesses, ou De la justice distributive en économie sociale, un ouvrage qui fut très remarqué. Il avait été, d'autre part, sous le gouvernement de Louis-Philippe, employé quelque temps à la préfecture de la Seine, pour les travaux d'expropriation relatifs à la construction des fortifications de Paris.

Après la révolution de 1848, M. Vidal fut nommé secrétaire de la commission du Luxembourg, que présidait Louis Blanc. Il prit une part active aux travaux de cette réunion, donna en juillet une brochure intitulée: Vivre en travaillant, projets, vues et moyens de réformes sociales (1848), entreprit, en 1849, la publication du journal le Travail affranchi, en collaboration avec M. Toussenel et, lors des élections partielles du 10 mars 1850, fut désigné avec Carnot et de Flotte, comme candidat du parti socialiste à l'Assemblée législative dans le département de la Seine, qui l'élut, le 2e sur 3, par 128,439 voix (260,198 votants, 366,655 inscrits). En même temps, il était élu représentant du département du Bas-Rhin, par 55,495 voix (97,491 votants, 137,534 inscrits). Il siégea à la Montagne, opina constamment avec la minorité démocratique et protesta contre la politique présidentielle de L.-N. Bonaparte.

Le coup d'Etat de 1851 le rendit à la vie privée. Il continua de s'occuper d'études sociales, publia l'Organisation du crédit personnel et réel, mobilier et immobilier (1851), la Théologie de la religion naturelle (1860), et mourut à 60 ans.