Hommage à Lucien Neuwirth

1924 - 2013

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Onglet actif : Hommage à Lucien Neuwirth

Hommage à Lucien Neuwirth

Hommage à Lucien Neuwirth

Onglet actif : Le parcours de la loi

18 mai 1966

Lucien Neuwirth dépose sa proposition de loi relative à la prophylaxie anticonceptionnelle, symboliquement, le jour de son anniversaire.

 

Printemps 1966

Reçu à l’Élysée, Lucien Neuwirth parvient à convaincre le général de Gaulle de faire inscrire la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Général de Gaulle : « C’est vrai ; transmettre la vie, c’est important. Il faut que ce soit un acte lucide. Continuez. »

  

11 juin 1966
Constitution d’une commission spéciale pour examiner la proposition de loi, réunie dès le 16 juin.
Parmi les membres : François Mitterrand et cinq femmes sur les neuf que compte alors l’Assemblée.

   

Printemps 1967

Après les élections législatives de mars 1967, Georges Pompidou confirme à Lucien Neuwirth que sa proposition de loi va être inscrite à l’ordre du jour.
Georges Pompidou : « Alors Neuwirth vous allez être célèbre : le général vient de faire inscrire votre proposition de loi à l'ordre du jour de l'Assemblée. »

   

30 juin 1967

Lucien Neuwirth et sa collègue Jacqueline Thome-Patenôtre perturbent la séance par des rappels au Règlement pour obtenir l’inscription du texte à l’ordre du jour avant la fin de la session parlementaire.

   

1er juillet 1967

À main levée, la proposition de loi est adoptée par une partie de la droite et l’ensemble de la gauche, en première lecture à l’Assemblée.
Lucien Neuwirth (Union démocratique pour la Vè République) : « C’est un pas considérable vers une nécessaire amélioration des conditions d’existence de la femme, laquelle a supporté seule, jusqu’à présent, tout le poids de la fécondité. »

Jacqueline Thome-Pâtenotre (Fédération de la gauche démocrate et socialiste) : « Souhaitons que l’abrogation de la loi de 1920 et le vote de la nouvelle proposition de loi mettent fin à une contrainte répressive injuste et permettent le développement de la famille française dans la liberté et l’équilibre. »

Jacques Hébert (Union démocratique pour la Vè République) : « Une flambée inouïe d’érotisme entretenue et attisée par la propagande politique - aussi bien d’ailleurs de la majorité que de l’opposition – en faveur des techniques anticonceptionnelles hormonales menace notre pays. »

   

29 novembre 1967

Au cours d’une réception donnée par le Président de l’Assemblée Jacques Chaban-Delmas, Lucien Neuwirth s’entretien avec le général de Gaulle. Ce simple échange public indique aux députés gaullistes que l’Élysée soutient la réforme, examinée au Sénat.

   

14 décembre 1967

La proposition de loi revient à l’Assemblée nationale. De nombreux amendements visant à restreindre la portée du texte sont repoussés.

Maurice Georges (Union démocratique pour la Vè République) : « Je continuerai à m’élever, non pas contre le principe même d’une régulation des naissances mais contre la prescription, en apparence contrôlée, mais pratiquement sans contrôle, de médicaments qui sont dangereux et qui peuvent occasionner des désastres. »

Le groupe communiste menaçant de demander un scrutin public, Lucien Neuwirth alerte Marie-Claude Vaillant-Couturier qui en dissuade les membres de son groupe. À main levée, le texte est adopté en deuxième lecture.
Marie-Claude Vaillant-Couturier (Groupe communiste, intervenant auprès de son groupe) : « C’est nous qui faisons les enfants, il n’y aura pas de scrutin public ! »

 

19 décembre 1967

Adoption par l'Assemblée nationale et par le Sénat du texte de la commission mixte paritaire.

  

28 décembre 1967

Promulgation de la loi relative à la régulation des naissances par le général de Gaulle.

  

3 février 1969

Parution des premiers décrets d’application.

  

8 mars et 26 avril 1972

Parution du décret sur le stérilet, puis du décret sur les établissements de planning familial.

Entretien avec Lucien Neuwirth, le 6 décembre 2007

  Entretien avec Lucien Neuwirth, le 6 décembre 2007 à l'Assemblée nationale