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Le mardi 31 octobre 2017 après-midi, la commission a entendu la communication de Jean-Pierre Door, chargé le 4 octobre dernier d’une « mission flash » sur le Lévothyrox, en vue d’évaluer la mise sur le marché, contestée, d’une nouvelle formule du Lévothyrox.
Jean-Pierre Door a procédé à une dizaine d’auditions : des associations de patients, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le laboratoire Merck, les représentants des pharmaciens et ceux de l’industrie pharmaceutique ainsi que des experts en endocrinologie et en pharmacologie.
Le principal enseignement de la mission est qu’« il n’y a pas de crise sanitaire, mais une crise médiatique, autour de la nouvelle formule du Levothyrox ». Celle-ci, mise au point par les fabricants à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament en 2012, pour garantir une meilleure stabilité du produit, n’est pas dangereuse en tant que telle pour la santé des patients : les troubles issus de sa prescription résultent en réalité des difficultés d’adaptation du dosage, propres à l’hormone concernée (lévothyroxine ou TSH).
Cependant, les dysfonctionnements survenus dans l’information des patients et dans la prise en compte de leurs signalements conduisent à s’interroger sur la pertinence de prescription du Lévothyrox et sur l’adaptation du système de pharmacovigilance aux nouveaux modes de vie et de communication en préconisant notamment une information plus directe des patients.