Promesse d’un retour à la démocratie et à la liberté, le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie marque le début de la libération du continent européen de l’emprise nazie.
L’opération Overlord, selon son nom de code, mobilise des moyens militaires d’une puissance inégalée : plus de 14 500 avions, 4 000 navires et de 3,5 millions de soldats, Américains, Anglais et Canadiens pour la plupart. S’y ajoutent les Français libres du commando Kieffer. Avec 800 avions, 75 navires légers et ses troupes réparties sur le territoire français, l’armée allemande est numériquement dominée, mais elle s’est solidement fortifiée derrière le Mur de l’Atlantique et demeure redoutable.
Dirigé par le général Eisenhower, le commandement allié est conscient que le succès n’est pas acquis d’avance : s’ils sont dominés sur les plages du Débarquement à cause de l’arrivée en nombre de blindés et autres renforts allemands, les soldats alliés devront être rembarqués avec de lourdes pertes. Deux atouts supplémentaires sont donc joués. Par une manœuvre d’intoxication du nom de Fortitude, les indices d’un débarquement en Norvège parviennent au commandement allemand. De même, des semblants de préparatifs pour un débarquement dans le Pas-de-Calais sont maintenus. Le second atout, ce sont les plans d’action de la Résistance. Unifiée depuis 1943, celle-ci peut par ses sabotages planifiés et coordonnés désorganiser efficacement les communications de la Wehrmacht et de la SS pour entraver le déploiement sur le littoral des réserves concentrées à l’arrière.
