Onglet actif : Les parlementaires sous les drapeaux
Onglet actif : Les parlementaires sous les drapeaux
En cas de mobilisation générale, les parlementaires ne jouissent d’aucun privilège et suivent les dispositions de la loi militaire de 1913. Aucun ne relève de l’armée d’active, car depuis 1895, nul ne peut être élu s’il n’a satisfait à ses obligations militaires et, d’autre part, aucun militaire en activité n’est éligible.
En revanche, comme tous les Français, ils sont mobilisables de 22 à 47 ans, d’abord dans la réserve de l'armée d’active, puis dans l'armée territoriale et enfin dans la réserve de l'armée territoriale. Sont également appelés sous les drapeaux au-delà de 47 ans les anciens militaires d’active et les officiers de réserve. Enfin certains députés, dispensés, exemptés ou réformés, contractent des engagements volontaires.
Pas plus que la majorité des hommes mobilisés, il ne faut s’attendre à ce que tous les députés soient sur le front dans des unités combattantes. Beaucoup d’entre eux, relevant de l’armée territoriale ou de sa réserve, sont affectés dans des dépôts, à la logistique de la guerre. Cependant, certains, par choix ou parce qu’ils sont officiers de réserve, combattent en première ligne.
213 parlementaires ont été appelés sous les drapeaux en août 1914 dont 190 députés (près du tiers de l’effectif de la Chambre). Beaucoup sont de simples soldats, ce qui rend leur situation particulièrement difficile vis-à-vis de la hiérarchie militaire.
Le 12 novembre 1914, une circulaire du ministre de la Guerre, Alexandre Millerand, permet de nommer tout homme de troupe « officier à titre temporaire et pour la durée de la guerre ». Cette mesure répond à la fois aux besoins généraux de l’armée, après l’hécatombe des premiers mois de la guerre, et aux demandes de nombreux parlementaires. Ceux-ci bénéficieront tous de cette mesure au cours du premier semestre 1915, malgré les réticences du haut-commandement.
