Grands discours parlementaires

  • André Malraux (27 octobre 1966)

    André Malraux (1966) : La création des Paravents de Jean Genet à l'Odéon - Théâtre de France (27 octobre 1966)

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    La pièce de Jean Genet, les Paravents, créée à l'Odéon -Théâtre de France par Roger Blin le 16 avril 1966, d'abord accueillie sans scandale, déchaîne les passions quinze jours après la première représentation. Certains critiques n'y voient qu'une atteinte à la morale et une insulte à l'armée. D'anciens combattants d'Indochine et d'Algérie manifestent et des bagarres éclatent. Des députés s'élèvent contre la création de cette pièce dans un théâtre subventionné et demandent la suppression de la subvention correspondante dans le cadre de la discussion des crédits des affaires culturelles. André Malraux, Ministre d'État chargé des affaires culturelles intervient en réponse à divers orateurs.
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  • André Malraux (27 octobre 1966)

    André Malraux (1966) : Présentation du budget de la culture à l'Assemblée nationale (27 octobre 1966)

    André Malraux, ancien combattant de la Résistance, engagé dans sa jeunesse en faveur des communistes chinois et des républicains espagnols, est devenu en 1959 et ce, pour dix ans, ministre d’État chargé des Affaires culturelles.
    Dans ce discours, il justifie les crédits alloués à son ministère dans le budget de 1967, il explique surtout l’esprit et l’ambition de sa politique culturelle faite d’ouverture et de tolérance. Il s’agit pour lui de continuer la grande politique éducative de Jules Ferry en tentant de démocratiser la culture auprès des masses.

                 

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  • Marie-Madeleine Dienesch (20 juin 1963)

    Marie-Madeleine Dienesch : déclaration du Gouvernement sur les problèmes de l’Éducation nationale (20 juin 1963)

    Marie-Madeleine Dienesch est une ancienne résistante, élue députée MRP des Côtes-du-Nord en 1945, puis réélue sous les couleurs gaullistes de 1967 à 1981. Elle est la première femme Vice-Présidente de l’Assemblée nationale ainsi que la première Présidente d’une commission parlementaire sous la Vème République, à savoir la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales.
    Le 20 juin 1963, elle prend part au débat sur la déclaration du Gouvernement relative aux problèmes de l'Éducation nationale et souligne, notamment, l’importance de l'orientation, de la formation professionnelle mais aussi de la formation des maîtres.
    Son intérêt pour les questions éducatives et socia...
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  • Michel Debré (20 mars 1962)

    Michel Debré : « La communauté du destin entre l’Algérie et la France » (20 mars 1962)

    La séance parlementaire du 20 mars 1962 est historique car elle marque la fin de la guerre d’Algérie, deux jours après la signature des accords d’Évian, mais aussi parce qu’il s’agit du dernier discours de Michel Debré en tant que Premier ministre du général de Gaulle, avant qu’il ne soit remplacé par Georges Pompidou, le 14 avril 1962.
    Michel Debré fait le récit des négociations et détaille précisément le contenu des accords qui viennent d’être signés et doivent assurer une coopération entre la France et l’Algérie  fondée « sur un effort décisif de réconciliation ».

                 

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  • Paul Reynaud et Georges Pompidou (4 octobre 1962)

    Paul Reynaud : Georges Pompidou (1962) : Débat de censure (4 octobre 1962)

    Après l'attentat du Petit Clamart (22 août 1962), le général de Gaulle annonce, dans son allocution télévisée du 20 septembre 1962, la tenue d'un référendum sur l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, selon la procédure de l'article 11 de la Constitution. « Forfaiture » déclare Gaston Monnerville, Président du Sénat au Congrès du parti radical (30 septembre).

    Le 2 octobre 1962, le général de Gaulle adresse un message au Parlement.

    A l'Assemblée nationale, la séance suspendue à 16 h 10 est reprise à 19 h 30 pour la prise d'acte du dépôt d'une motion de censure avec comme premiers signataires Paul Reynaud (indépendant), Guy Mollet (socialiste), René Simonnet (MRP) et Maurice Faure (radical). Pa...

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  • Michel Debré (23 décembre 1959)

    Michel Debré (1959) : L'aide à l'enseignement privé (23 décembre 1959)

    Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle, tente de mettre fin à la guerre historique entre enseignement privé et enseignement public. Il présente le projet de loi instaurant des contrats entre l’État et les établissements privés, ces derniers ayant le choix entre trois formules : l’association, la collaboration et l’allocation. L’objectif est de souligner que l’enseignement privé est « l’expression d’une liberté essentielle », mais qu’il a aussi une mission de service public à accomplir.
    Ce projet de loi soulève, néanmoins, de nombreuses oppositions, à la fois du côté du MRP qui le juge défavorable à l’enseignement privé, mais aussi du côté de la Ligue de l’enseignement et du Conseil supérieur de l’éducation nationale qui y...
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  • Michel Debré (15 janvier 1959)

    Michel Debré : Les principes des nouvelles institutions (15 janvier 1959)

    Michel Debré, ancien résistant et sénateur d’Indre-et-Loire, est nommé Premier ministre par le général de Gaulle. Ce discours, dans lequel il présente son programme de Gouvernement, est retransmis pour la première fois à la télévision française. Il y évoque, tour à tour, l’unité nationale, la rénovation du Parlement, la résolution de la guerre d’Algérie, la construction européenne, ou encore les enjeux sociaux.
    Michel Debré demande un vote de confiance à l’issue de ce discours d’investiture et 453 voix lui sont favorables.

      

        

    M. le Président : L'ordre du jour appelle une communication du Gouvernement sur son programme.

    La parole es...

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  • François Mitterrand (1er juin 1958)

    François Mitterrand (1958) : Réponse au discours d'investiture du général de Gaulle (1er juin 1958)

    À la suite de son discours d’investiture, le général de Gaulle quitte l’hémicycle et ne participe pas au débat. Dix-sept parlementaires se succèdent à la tribune et parmi eux, neuf se prononcent contre l’investiture. François Mitterrand, député UDSR de la Nièvre, en fait partie, et exprime son inquiétude et sa défiance face aux annonces du général de Gaulle et, notamment, les pleins pouvoirs accordés au nouveau Gouvernement pour six mois, ainsi que la réforme de l’article 90 de la Constitution.
    L’intervention de François Mitterrand ne suffira pas à convaincre, puisque 329 députés accordent l’investiture à de Gaulle.

       

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  • Général de Gaulle (1er juin 1958)

    Général de Gaulle : Discours d'investiture (1er juin 1958)

    Le 13 mai 1958, une manifestation a lieu à Alger et entraîne la constitution d’un Comité de salut public présidé par le général Massu, qui réclame le maintien de l’Algérie française. Pierre Pflimlin, alors Président du Conseil est impuissant face à la situation.
    Le 27 mai, le général de Gaulle déclare alors avoir entamé le processus régulier pour constituer un Gouvernement. Le président de la République, René Coty, annonce le 29 mai qu’il a fait appel « au plus illustre des Français ».
    De Gaulle se présente le 1er juin dans l’hémicycle bondé, habillé en civil et fait la déclaration d’investiture la plus courte de toute l’histoire de la IVème République.

      

      

    La dégradation de l'État...

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  • Maurice Faure (5 juillet 1957)

    Maurice Faure (1957) : Ratification des traités de Rome (5 juillet 1957)

    Le 9 mai 1950, lors d'une conférence de presse au salon de l'horloge du Quai d'Orsay, Robert Schuman, alors ministre des affaires étrangères, propose au pays européens l'organisation d'un pool du charbon et de l'acier sous une Haute Autorité supranationale. Mais le 30 août 1954, l'Assemblée nationale marque un coup d'arrêt à l'édification d'une Europe intégrée en refusant la ratification du traité relatif à la communauté européenne de défense (CED) bâtie sur le modèle de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Les gouvernements des six membres de la CECA - l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas - décident néanmoins de poursuivre la construction européenne dans le domaine économique...

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