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Christiane Taubira (18 février 1999)
Christiane Taubira : « La traite et l’esclavage sont un crime contre l’humanité » (18 février 1999)
La proposition de loi affirmant que la traite et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité est présentée à l’Assemblée nationale par Christiane Taubira, alors députée de la Guyane. Elle s’inscrit dans le cadre du cent-cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, célébré tout au long de l’année 1998, et met l’accent sur le « devoir de mémoire » défendu notamment par de nombreux députés ultra-marins.
Christiane Taubira décrit dans ce discours l’horreur de la traite, de l’esclavage, du commerce triangulaire et de l’économie de plantation et c’est à l’unanimité des députés présents que sera votée la proposition de loi....
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Roselyne Bachelot-Narquin (7 novembre 1998)
Roselyne Bachelot-Narquin : Pacte civil de solidarité (7 novembre 1998)
Le PACS (Pacte civil de solidarité) a entraîné un débat virulent au sein de l’Assemblée nationale, à la fin de l’année 1998. L’opposition est menée par Christine Boutin, députée apparentée UDF des Yvelines et présidente de l’Alliance pour les droits de la vie, qui monopolise la tribune pendant plus de cinq heures trente.
À l’inverse, Roselyne Bachelot-Narquin, députée RPR du Maine-et-Loire et militante des droits de la femme, se dissocie de son groupe et se prononce en faveur du PACS dans un discours remarqué, ce 7 novembre 1998.
Mme Roselyne Bachelot-Narquin. Monsieur le président, m...
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Philippe Séguin (5 mai 1992)
Philippe Séguin : « Oui, nous voulons l'Europe, mais debout » (5 mai 1992)
Lire la suite...Philippe Séguin se présente comme l'un des plus farouches opposants au traité de Maastricht. Le traité, signé le 7 février 1992 à Maastricht, par les représentants des douze États membres de la Communauté européenne, après un accord conclu lors du Conseil européen de Maastricht en décembre 1991, est le traité constitutif de l'Union européenne, définissant les trois piliers de son action, fixant un cadre institutionnel au Conseil européen, instaurant une citoyenneté de l'Union et créant une monnaie unique. La signature du traité par la France suscite des oppositions de droite et de gauche traversant les partis et l'opinion comme au temps du débat de la C.E.D.. Dans une décision du 9 avril 1992, le Conseil constitutionnel a décidé que l...
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Michel Rocard (29 juin 1988)
Michel Rocard : « Je rêve d’un pays où l’on se parle à nouveau » (29 juin 1988)
Michel Rocard, député des Yvelines, est nommé Premier ministre le 10 mai 1988, soit deux jours après la réélection de François Mitterrand à la Présidence de la République. Ce 29 juin, il présente son programme de Gouvernement devant l’Assemblée nationale, dans lequel il se réjouit des accords Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, signés trois jours plus tôt. Son discours est aussi marqué par son ouverture au centre et sa volonté de changer la vie quotidienne des Français dans les villes, dans les écoles, dans les relations entre les habitants. Il annonce l’instauration du revenu minimum d’insertion. M. Michel Rocard, Premier ministre.Monsieur le président, mesdames...
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Gisèle Halimi (20 décembre 1981)
Gisèle Halimi : Dépénalisation de l’homosexualité (20 décembre 1981)
Gisèle Halimi, avocate et militante féministe qui s’est notamment battue en faveur de la dépénalisation de l’avortement, est élue députée de l'Isère aux élections législatives de 1981.
Le 20 décembre 1981, la proposition de loi dépénalisant l’homosexualité qu’elle porte aux côtés du ministre de la Justice, Robert Badinter, est examinée à l’Assemblée nationale. Malgré l’opposition de la droite, le texte est adopté par 327 voix contre 155.
Mme Gisèle Halimi, rapporteur. Monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, on peut se demander, avec le recul, comment des députés français, c...
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Jack Lang (17 novembre 1981)
Jack Lang : « Un ministère de la culture, pour quoi faire ? » (17 novembre 1981)
Lire la suite...Jack Lang, ministre de la culture du gouvernement de Pierre Mauroy, présente le premier budget de la culture depuis l'accession de François Mitterrand à la présidence de la République.
De nombreuses personnalités du monde littéraire et artistique sont venues l'écouter dans les tribunes. Annonçant un doublement du budget de la culture (de 0,48 % à 0,76 % du budget global de l'État), il fixe pour objectif d'atteindre le seuil de 1 % du budget de l'État en 1983. Il s'inscrit dans la ligne de la politique conçue et mise en oeuvre par André Malraux et Jacques Duhamel. Mais il voit aussi dans la culture un enjeu économique et social. Selon lui « tout est culture », toute action gouvernementale est culturelle ; il y a, non pas u...
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Robert Badinter (17 septembre 1981)
Robert Badinter : « L'abolition de la peine de mort » (17 septembre 1981)
Lire la suite...Robert Badinter est le garde des Sceaux et ministre de la Justice du Gouvernement de Pierre Mauroy lorsqu’il présente à l’Assemblée nationale le projet de loi abolissant la peine de mort, un des engagements présidentiels de François Mitterrand.
Robert Badinter, professeur de droit et avocat à la Cour d’appel de 1951 à 1981, est un abolitionniste de longue date, s’inscrivant dans la tradition de Jean Jaurès et d’Aristide Briand. Il démontre que la peine capitale n’engendre que la violence et que l’abolition, au contraire, privilégie la rédemption et la confiance en l’humain.
Malgré une forte opposition de nombreux députés de droite, l’abolition de la peine de mort est votée par 363 députés dont des gaullistes, parmi lesqu... -
Simone Veil (26 novembre 1974)
Simone Veil : « Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l’avortement » (26 novembre 1974)
Lire la suite...Simone Veil, rescapée de la Shoah, est ministre de la Santé le 26 novembre 1974 lorsqu’elle présente devant l’Assemblée nationale le projet de loi sur la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Le débat qui suivit fut particulièrement intense puisqu’il dura 25 heures au total. Simone Veil fut la cible d’associations de droite et d’extrême-droite anti-avortement qui manifestèrent devant le Palais Bourbon.
Le projet de loi fut adopté par 284 voix « pour » et 189 « contre » le 20 décembre 1974 grâce au soutien de l’opposition de gauche. -
Jacques Chaban-Delmas (16 septembre 1969)
Jacques Chaban-Delmas : « La nouvelle société » (16 septembre 1969)
Lire la suite...Jacques Chaban-Delmas est désigné Premier ministre le 21 juin 1969 par Georges Pompidou, et est réputé pour être un homme d’ouverture et de rénovation. Le 16 septembre 1969, il décide d’engager la responsabilité de son Gouvernement dans un contexte social très perturbé en raison d’une grève de la SNCF et prononce une déclaration de politique générale reposant sur son projet de « nouvelle société ». Pour lui, la société française est « bloquée » à cause de la fragilité de son économie, de la trop grande place de l’État et de l’archaïsme des structures sociales.
Son projet, à l’inverse, est humaniste et entend faire naître une société « prospère, jeune, généreuse et libérée ». Pour cela, il propose... -
Jacqueline Thome-Patenôtre (14 décembre 1967)
Jacqueline Thome-Patenôtre : Pour la « libération de la femme » (14 décembre 1967)
Lire la suite...La loi du 31 juillet 1920 punissait l’avortement et la propagande anticonceptionnelle. Le 1er juin 1966, Lucien Neuwirth, député UNR-UDT de la Loire, dépose une proposition de loi supprimant la répression de la propagande contraceptive et autorisant, sous certaines conditions, la vente de la « pilule ». La commission spéciale constituée pour l’examen de cette proposition remet son rapport le 1er décembre 1966 mais le texte n’est pas inscrit à l’ordre du jour de la dernière session de la législature qui s’achève le 21 décembre 1966. Il devient donc caduc.
Réélu aux élections législatives de mars 1967, Lucien Neuwirth dépose une nouvelle proposition de loi dès le 12 avril 1967. Elle...