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6 mars 2024
Présents : M. Andy Kerbrat, M. Matthieu Marchio.
Excusés : M. Carlos Martens-Bilongo, M. Pierre Cordier, Mme Christine Decodts, Mme Béatrice Descamps, Mme Mathilde Desjonquères, M. Benjamin Lucas et M. Yannick Monnet.

GA France - Belgique
© Assemblée nationale

GA France - Belgique
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Mme Tillieux a rappelé que les prochaines élections nationales belges se tiendraient le 9 juin 2024 en même temps que les élections européennes. Le contexte général a beaucoup changé depuis les dernières élections de 2019 avec l’émergence d’une part d’une tendance complotiste marquée à la suite de la pandémie de Covid-19, et d’autre part d’un fort sentiment de colère à la suite des inondations meurtrières de 2021 et de leurs conséquences économiques (délais d’indemnisation des compagnies d’assurance perçus comme trop longs). L’influence des réseaux sociaux dans la sphère politique a aussi beaucoup évolué en cinq ans. La répercussion que ces changements auront sur le vote des électeurs est difficile à évaluer. La Belgique est actuellement partagée entre la Flandre favorable à la droite avec une forte poussée de l’extrême-droite et la Wallonie favorable à la gauche avec une forte poussée de l’extrême-gauche. La polarisation de la vie politique belge a récemment conduit à un qestionnement à propos de la liberté de manifester. Des manifestations organisées par des partis extrêmistes, d’abord interdites par les autorités communales pour des motifs de sécurité, ont finalement été autorisées par la justice.
Mme Tillieux a également rappelé que le vote était obligatoire en Belgique, sauf pour le volet communal en Flandre. Pour les élections européennes, l’âge vient d’être abaissé à 16 ans. Un nouveau parti est en cours de constitution avec pour seul programme de renforcer le poids du vote blanc, en forte croissance. Les élus de ce parti s’abstiendront systématiquement à chaque vote.
Mme Tillieux a indiqué que l’inscription de l’écocide dans le code pénal belge en 2022 répondait à une évolution forte de la société, notamment de la jeunesse qui s’était beaucoup mobilisée lors des grèves scolaires pour le climat.
En conclusion, Mme Tillieux, M. Kerbrat et M. Marchio ont constaté que la France comme la Belgique souffraient d’un rythme du travail parlementaire trop lourd en raison d’une part d’une inflation législative croissante et d’autre part d’une organisation chronophage, en commission comme en séance.