Toussaint Franchi

1893 - 1968

Informations générales
  • Né le 2 mars 1893 à Ota ( - France)
  • Décédé le 12 octobre 1968 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 2 avril 1939 au 31 mai 1942 *
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 27 mai 1893 à Ota (Corse).

Député des Bouches-du-Rhône de 1939 à 1942.

Ses études achevées au lycée Thiers de Marseille, Toussaint Franchi fit son droit à la faculté d'Aix-Marseille mais préféra cependant la médecine : externe des hôpitaux de Marseille, ce fut à la vieille et célèbre faculté de Montpellier qu'il passa son doctorat. Il compta au nombre des administrateurs de l'Hôtel-Dieu et du Centre régional anti-cancéreux et présida le bureau de l'Assistance publique.

Il était en effet conseiller municipal délégué lorsqu' Henri Tasso, maire socialiste et député de la 1re circonscription de Marseille depuis 1924, ayant par suite de son élection au Sénat démissionné de son mandat de député le 26 janvier 1939, une élection partielle fut organisée le 2 avril suivant ; Toussaint Franchi s'y présenta. En tête au premier tour de scrutin avec 4.941 voix sur 13.666 votants et 3.090 à Pascalet, 2.600 à Louis Auguste et 2.075 à Mont-louis, il était confortablement élu au scrutin de ballottage avec 7.296 voix sur 12.398 votants, contre 4.559 à Pascalet demeuré son seul adversaire.

Siégeant dans les rangs du parti socialiste, il devint membre de la commission des douanes et des conventions commerciales, ainsi que de celle de la législation civile et criminelle, dès son arrivée à la Chambre.

Le trop bref séjour au Palais Bourbon que lui imposèrent les événements ne lui permit d'exercer son activité qu'en commissions : il partit en effet sur le front d'Alsace comme médecin-chef au 194e régiment d'artillerie.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il apporta le soutien de son vote à la demande de pouvoirs constituants présentés par le maréchal Pétain.



Né le 2 mai 1893 à Ota (Corse)

Décédé le 12 octobre 1968 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Député des Bouches-du-Rhône de 1939 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1732)

De retour à Marseille, Toussaint Franchi reprend l'exercice de sa profession de médecin. A ce titre, il fournit une aide précieuse à des résistants, des réfractaires au STO et à des juifs traqués par la police de Vichy et la Gestapo. Il va jusqu'à mettre sa clinique à la disposition de ceux qu'il cherche à protéger, ce qui le contraindra à vendre son établissement. Dès janvier 1942, Toussaint Franchi effectue des missions pour le groupe « Libération » et « Franc-Tireur » et, jusqu'à la fin de l'Occupation il se montrera d'un total dévouement, secourant les blessés durant les combats de Marseille en 1944.

Cependant, après la Libération, par sa décision du 25 mai 1945, le jury d'honneur maintient l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de révision constitutionnelle. Cette déception ne l'empêche pas de participer aux campagnes de la SFIO qui le réintègre en 1950.

Toussaint Franchi devient adjoint au maire de Marseille à la suite des élections municipale de 1953. Il préside le bureau de l'Assistance publique et s'occupe du centre anti-cancéreux.