Gérard Istace
1935 - 2022
ISTACE (Gérard)
Né le 26 juillet 1935 à Nouzonville (Ardennes)
Décédé le 21 mars 2022 à Revin (Ardennes)
Député des Ardennes de 1981 à 1986 et de 1988 à 1993
Gérard Istace naît le 26 juillet 1935 à Nouzonville, dans le département des Ardennes. Sa famille est originaire de Paliseul, commune francophone de la Province belge de Luxembourg. Son père était opérateur d’aciérie et sa mère femme au foyer. Durant sa scolarité, il fréquente le lycée Chanzy à Charleville-Mézières puis se dirige vers l’enseignement, devenant instituteur puis professeur des collèges. Il effectue son service militaire entre juillet 1957 et novembre 1959, en Allemagne puis au Maroc. L’année 1958 est celle de son mariage avec Nicole Joubin, duquel naîtront trois enfants.
Militant au Parti socialiste (PS) depuis le début des années 1970, Gérard Istace s’installe à Revin, commune ardennaise située dans la vallée de la Meuse, dont il devient conseiller municipal en 1971 puis maire en 1973, fonction qu’il conserve jusqu’en 1994. Sur le plan local, il est également élu au conseil général des Ardennes de mars 1974 à mars 1982, et au conseil régional de Champagne-Ardenne de mars 1976 à mars 1986.
Lors des élections législatives de 1981, Gérard Istace se présente dans la deuxième circonscription des Ardennes, sous l’étiquette du Parti socialiste (PS). Au premier tour, il se classe en première position, recueillant 16 931 voix, soit 36,33 % des suffrages exprimés, devançant le député communiste sortant René Visse (14 031 voix, soit 30,11 %) et le candidat du Rassemblement pour la République (RPR) Philippe Lemaire (9 969 voix, soit 21,39 %). Au second tour, profitant du retrait de René Visse, Gérard Istace s’impose nettement face à son concurrent avec 64,69 % des suffrages (30 795 voix).
A l’Assemblée nationale, il s’inscrit au groupe socialiste et siège au sein de la commission de la défense nationale et des forces armées. Il intervient, en mai 1983, lors de la discussion en séance publique du projet de loi portant approbation de la programmation militaire pour les années 1984-1988, principalement au sujet du développement de la force d’action rapide et de l’évolution des effectifs et matériels. En avril 1985, il est désigné rapporteur au nom de la commission de la défense nationale du projet de loi tendant à faciliter l’accès des officiers à des emplois civils, et il intervient le mois suivant dans la discussion en séance publique, notamment sur la responsabilité de l’Etat en matière de réorientation des cadres à l’issue de leur carrière militaire.
Lors des élections législatives de 1986, Gérard Istace figure en deuxième position sur la liste du PS dans le département des Ardennes mais seul Roger Mas, premier de la liste, est réélu. Il retrouve toutefois son siège à l’Assemblée nationale dans la nouvelle deuxième circonscription des Ardennes, frontalière de la Belgique, lors des élections législatives anticipées de juin 1988, provoquées par la dissolution consécutive à la réélection du président Mitterrand. Dans des conditions similaires à celles de 1981, il se classe en première position au premier tour avec 14 110 voix, soit 36,33 % des suffrages exprimés, devant René Visse, candidat communiste (10 172 voix, soit 26,20%) et Patrick Fostier, candidat du RPR (10 121 voix, soit 26,10 %), et profite au second tour du retrait du candidat communiste pour s’imposer dans un duel contre Patrick Fostier avec 15 493 voix, soit 62,37 % des suffrages exprimés.
A l’Assemblée nationale, Gérard Istace continue du siéger au sein du groupe socialiste. Il est à nouveau membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. En décembre 1988, il intervient dans le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 1988 en tant que rapporteur pour avis de la commission, notamment sur le coût des opérations extérieures. En octobre 1991 et en décembre 1992, il participe aux travaux de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi modifiant le code du service national (qui abaisse de 12 à 10 mois la durée du service militaire).
A l’issue de son second mandat, Gérard Istace décide se porter candidat à sa succession lors des élections législatives de 1993. Au premier tour, avec 8 631 voix, soit 22,10 % des suffrages exprimés, il est devancé par le candidat de l’Union pour la démocratie française (UDF) Philippe Mathot qui réalise 10 764 voix, soit 27,63 % des suffrages exprimés. Ce dernier s’impose au second tour, d’une courte avance, avec 20 002 voix, soit 50,92 % des suffrages exprimés. Gérard Istace retrouve alors, à plein temps, son mandat de maire de Revin, avant d’en démissionner en 1994.
Gérard Istace décède le 21 mars 2022 à Revin. Il était chevalier de la Légion d’honneur et des Palmes académiques.