Paul Laffont

1885 - 1944

Informations générales
  • Né le 25 avril 1885 à Le mas-d'azil (Ariège - France)
  • Décédé le 13 juillet 1944 à Lescure (Ariège - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Ariège
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Ariège
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Ariège
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 janvier 1930
Département
Ariège
Groupe
Députés indépendants

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 14 janvier 1930 au 13 juillet 1944

Biographies

Né le 25 avril 1885 au Mas d'Azil (Ariège).

Député de l'Ariège de 1914 à 1930.

Sénateur de l'Ariège de 1930 à 1944.

Sous-secrétaire d'Etat aux P.T.T. de 1921 à 1924.

Paul Laffont fit des études de droit, passa le doctorat et s'inscrivit au barreau de Toulouse.

Membre du parti républicain radical, il se présenta aux élections législatives du 10 mai 1914 et fut élu député de l'arrondissement de Saint-Girons par 8.644 voix sur 17.395 votants, à l'âge de 29 ans. Mais lorsque la guerre éclata, bien que son mandat de député le dispensât du service armé, il s'engagea dans l'aviation et, partageant son temps entre le front et la Chambre, servit comme lieutenant-pilote dans une escadrille. Il fut blessé le 12 octobre 1916. Quelques mois auparavant, il avait essayé, mais en vain, d'obtenir un débat public sur l'état de l'aviation militaire dont il connaissait, mieux qu'un autre, les faiblesses. Durant ces années de guerre, il se montra surtout préoccupé des difficultés éprouvées par les agriculteurs de son département du fait des hostilités et intervint en leur faveur dans différents débats. En 1917, la commission de l'armée le chargea de rapporter une proposition de loi concernant les agriculteurs sursitaires. En 1918 il prit part à la discussion de plusieurs interpellations et de nombreux textes de loi ainsi qu'au débat sur le budget des P.T.T. Il interpella lui-même le gouvernement sur les conditions déplorables dans lesquelles s'effectuait le retour des prisonniers puis, en 1919, sur les modalités de la démobilisation.

Aux élections législatives du 16 novembre 1919 il se présenta sur la liste de concentration républicaine et fut réélu député de l'Ariège par 24.249 voix sur 39.881 votants. Un mois après il devenait conseiller général du département et devait le rester jusqu'à sa mort.

Revenu siéger au groupe radical, Paul Laffont traita à la tribune de la Chambre des sujets les plus variés. En 1920, il fut notamment rapporteur du budget des Colonies ; mais il ne cessa pas de défendre les intérêts des paysans et des communes rurales. Il disait de lui-même : « je suis le député des agriculteurs ».

Il entra dans le 7e cabinet Briand comme sous-secrétaire d'Etat aux Postes, Télégraphes et Téléphones, le 17 janvier 1921 et garda le même portefeuille dans le cabinet Poincaré qui succéda au précédent, jusqu'au 29 mars 1924. A ce titre, il fit voter par le parlement trois projets de loi réorganisant l'administration des P.T.T. sur le plan financier, technique et administratif. Il s'efforça aussi de rompre l'isolement rural en multipliant les relations téléphoniques et postales.

Réélu le 11 mai 1924, toujours comme radical-socialiste, par 21.054 voix sur 44.663 votants, il se montra - simple député de nouveau - orateur aussi actif que par le passé. L'une de ses interventions les plus remarquées fut son interpellation sur les poursuites judiciaires ordonnées par le gouvernement français contre l'écrivain espagnol, Blasco Ibanez, dont il prit véhémentement la défense. Le scrutin du 29 avril 1928 dans l'arrondissement de Saint-Girons fut, après un premier tour indécis le 22 avril, marqué par de violents incidents, assez graves pour que la Chambre, au terme d'une discussion houleuse, décide de n'autoriser Paul Laffont à siéger qu'à titre provisoire, jusqu'au dépôt des conclusions d'une commission d'enquête, bien qu'il ait remporté 7.517 voix contre 7.382 à son concurrent Galy-Gasparrou : les deux candidats s'accusaient réciproquement de fraude. Finalement, la commission d'enquête conclut à la validation de l'élection de Paul Laffont.

Mais celui-ci se présenta le 20 octobre 1929 aux élections sénatoriales dans son département, fut élu au premier tour par 305 voix sur 579 votants et renonça à son mandat de député.

Au Sénat, il siégea au groupe radical et fit partie de plusieurs commissions. Il intervint fréquemment dans les débats intéressant notamment l'agriculture, les P.T.T. et l'armée. A partir de 1933 il présenta de très nombreux rapports pour la commission du commerce et la commission des affaires étrangères.

Il fut réélu le 23 octobre 1938, au premier tour, par 398 voix sur 588 votants.

En avril 1939, le Conseil général de l'Ariège le choisit comme président.

Le 10 juillet 1940, il vota les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.




Né le 25 avril 1885 au Mas d'Azil (Ariège)
Décédé le 13 juillet 1944 à Rimont (Ariège)

Député de l'Ariège de 1914 à 1930 Sénateur de l'Ariège de 1930 à 1944
Sous-secrétaire d'Etat aux PTT de 1921 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2093)

Paul Laffont se prononce en faveur de la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Mais l'évolution du Gouvernement de Vichy le heurte et il s'engage dans la Résistance.

Il meurt le 13 juillet 1944 à Rimont lors des combats pour la libération de son département de l'Ariège.