Pierre, Arnaud de Labriffe
1772 - 1839
- Informations générales
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- Né le 6 mai 1772 à Paris ( - Généralité de Paris France)
- Décédé le 11 septembre 1839 à Arcis-sur-aube (Aube - France)
1772 - 1839
Député de 1815 à 1820 et de 1827 à 1831, pair de France, né à Paris (Généralité de Paris) le 6 mai 1772, mort à Arcis Sur Aube (Aube) le 11 septembre 1839, seigneur d'Arcis Sur Aube avant la Révolution, il suivit la carrière militaire, et devint rapidement capitaine de cavalerie. Mais les événements l'empêchèrent de prendre le commandement de sa compagnie.
Pour dissimuler son origine noble, pendant la période révolutionnaire, il se fit imprimeur. Le danger passé, il vécut dans ses propriétés jusqu'à l'établissement du gouvernement impérial. « Labriffe est un grand et gros homme, lit-on dans le Guide électoral, par Brissot-Thivars (1820), qui ne pouvait échapper à l'œil de Napoléon. Ce monarque le nomma chambellan, titre qu'il accepta, selon les uns malgré lui; d'autres prétendent qu'il l'avait sollicité. Napoléon disait un jour en parlant d'un de ses chambellans, dont la taille était fort élevée: « Je ne sais comment fait ce diable d'homme; il est deux fois grand comme moi, et quand je lui parle, je suis obligé de me baisser. » Une plaisanterie d'aussi mauvais goût ne s'adressait point au comte de Labriffe, qui, comme nous l'avons dit, était chambellan malgré lui. Malgré lui aussi, il fut envoyé à S. M. Joachim Murat pour lui porter la nouvelle de la naissance du roi de Rome, et, toujours malgré lui, il reçut la grande décoration de l'ordre des Deux-Siciles.
Labriffe salua la Restauration avec allégresse; il passa de l'antichambre de Napoléon au grade d'officier supérieur des chevau-légers de la maison du roi, et fut décoré de la croix de Saint-Louis. Il commençait à s'accoutumer au régime de la Restauration quand Napoléon sortit de l'île d'Elbe. Ce ne fut pas sans peine qu'il resta tranquille jusqu'au 15 mars; à cette époque il se dirigea vers ses terres de Champagne, non pour fuir le danger, mais pour rallier les braves de cette contrée et marcher à leur tête contre l'usurpateur. Toutefois ce projet ne fut point exécuté, il était trop tard : Napoléon était à Paris. A la seconde Restauration, il fut nommé colonel des dragons de la Manche; c'est un des plus forts colonels de la nouvelle armée. »
Elu député, le 22 août 1815, par le collège de département de l'Aube, avec 116 voix (161 votants, 215 inscrits), M. de La Briffe siégea dans la majorité de la Chambre introuvable et obtint sa réélection, le 4 octobre 1816, par 75 voix (148 votants, 213 inscrits). Assis au côté droit, il se prononça, en 1819, pour les lois d'exception et pour le nouveau système électoral, et quitta la Chambre en 1820, pour y reparaître aux élections du 24 novembre 1827 : le même collège l'y renvoya avec 112 voix (133 votants, 150 inscrits) contre 21 à M. Fadate de Saint-Georges. Dans l'intervalle, le 5 mars 1823, M. de La Briffe avait été promu maréchal de camp. Il vota pour le ministère Polignac contre les 221, et fut encore réélu député, le 19 juillet 1830, par 76 voix (148 votants, 156 inscrits), contre 70 à M. Guérard de Bailly.
Rallié à la monarchie de Louis-Philippe, il prêta serment au nouveau régime; mais, appelé à la Chambre des pairs par une ordonnance du 11 octobre 1832, il n'accusa pas réception de sa nomination et ne vint pas siéger. M. de La Briffe était comte de l'Empire du 16 octobre 1810. Chevalier de la Légion d'honneur en 1820, il a été promu au grade d'officier le 30 avril 1836.
Date de mise à jour: avril 2015